L’ancien président du Burkina Faso a pu rentrer chez lui mercredi 6 avril. Il était assigné à résidence depuis le 24 janvier, date du coup d’État militaire qui l’a renversé.
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani Dans un communiqué de presse publié mercredi après-midi, le gouvernement du Burkina Faso a précisé que cette décision intervient après “des consultations ont commencé il y a un peu plus de trois semaines avec l’ancien président du Faso”. Si le gouvernement assure que des mesures sont prises pour assurer sa sécurité, selon des proches de l’ancien président, les modalités de cette libération sont similaires aux précédentes. Un proche de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré confirme qu’il est chez lui, dans une de ses résidences. Nous tentons de connaître les modalités de cette libération annoncée par le gouvernement et notre interlocuteur précise que seule sa famille proche a accès à lui pour le moment. “Une autorisation est nécessaire pour recevoir un visiteur”, a expliqué la source. “C’est confirmé, il est chez lui, en toute sécurité”, a indiqué une source sécuritaire sans donner plus de détails. Selon nos informations, ce retour du président déchu dans l’une de ses résidences familiales est le fruit de plusieurs semaines de concertation. Certains sont intervenus pour persuader l’ancien président du Faso d’accepter les mesures de sécurité proposées par le gouvernement de transition Le gouvernement du #Burkina Faso informe la population que l’ancien Président du Faso, Roch Marc Christian #KABORE rejoindra sa maison à Ouagadougou ce mercredi 6 avril 2022. Cependant, le gouvernement est rassuré que des mesures sont prises pour assurer la sécurité. de. pic.twitter.com/dUWUigcwJZ — SIG Burkina Faso (@sigbf) 6 avril 2022 Le 27 mars, Alassane Bala Sakandé, ancien président de l’Assemblée nationale et également président du Mouvement populaire pour le progrès, a été arrêté après avoir demandé sa libération. La veille, la CEDEAO avait appelé les autorités burkinabé à libérer l’ancien président “sans condition et sans délai”. Une délégation de l’institution s’est réunie à Ouagadougou en fin de semaine dernière pour discuter de la transition et du calendrier avec le gouvernement.