Les blocages dans les universités se multiplient, notamment à Paris, à l’initiative d’étudiants qui, réagissant aux résultats du premier tour, affichent une volonté de “s’approprier le débat” des deux tours, sans toutefois donner de consigne de vote. entre les deux candidats finalistes à l’élection présidentielle.
Mercredi 13 avril, à midi, à la Sorbonne, près de 500 étudiants se sont réunis en assemblée générale à l’Amphithéâtre d’Oury. Près de 200 occupaient encore l’établissement en fin d’après-midi. “On ne donne pas de consigne de vote mais en revanche on appelle à la mobilisation, à l’exclusion, à l’action”, ont crié les participants, qualifiant les programmes d’Emanuel Macron et de Marin Le de “chantage réactionnaire”.
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En classe, de nombreux jeunes ont voté pour Jean-Luc Mélenchon. “Je suis dans un état de rage depuis le 10 avril, parce que le barrage c’était au premier tour on pouvait le faire”, raconte Clara (les personnes citées par leur prénom ne voulaient pas être nommées). Panthéon-Sorbonne, qui compte rester à l’écart du second tour. La jeune fille assure que des camarades “révolutionnaires” ont été détenus par la police pendant dix heures parce qu’ils avaient collé des affiches du candidat Melanson sur celles de Marin Le Pen. « Mais qu’est-ce que c’est que cette démocratie ? Comment pouvons-nous encore la croire quand la police se comporte comme ça ? elle demande.
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Julien hésite encore sur la marche à suivre le 24 avril, même s’il se dit tenté, comme Clara, par “l’abstention la plus large possible qui légitimerait l’élection”. “Je baserai ma décision sur les derniers sondages et si Marin Lepen est vraiment sur le chemin de la victoire, alors je voterai Macron, mais avec tant de réticence…”, explique celui qui réalise “beaucoup de points communs” entre les deux finalistes, notamment sur la politique d’immigration. “Celui d’Emanuel Macron a une profonde inspiration d’extrême droite”, assure Julien.
Un jeune qui s’est senti “interdit”
Rarement, comme Camille, étudiante en lettres, ils craignent les conséquences d’une abstention massive des jeunes. “On ne peut pas compter uniquement sur l’échéance des élections législatives”, prévient le jeune homme. Avec les 32% cumulés de Marin Le Pen, Eric Zemour et Nicolas Dupont-Ainian, je pensais qu’il y aurait un énorme contrecoup, mais c’est comme si la jeunesse n’agissait pas. Il a démissionné : “Je voterai pour Macron en pleurant dans le bureau de vote. » Il vous reste à lire 40,33% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.