INCENDIE – Certains sont allés jusqu’à sortir dans la rue pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’incendie près de chez eux. Mais non, à part les pensionnaires d’un restaurant du XVIe arrondissement où une explosion s’est produite en début de soirée qui a provoqué un incendie, les Parisiens ne combattaient pas les flammes, comme les Girondins le faisaient depuis plusieurs jours et les Bretons depuis quelques heures. Et pour cause, cette odeur âcre qui flottait dans de nombreux quartiers de la capitale ce mardi 19 juillet après-midi n’était pas d’origine locale. Un message du quartier général de la police a confirmé ce que les prévisionnistes avaient trouvé quelques instants plus tôt. “Cette odeur vient certainement des incendies en cours qui sévissent en France”, pouvait-on lire dans le message du PP, qui appelait également les Franciliens à ne pas déranger les lignes d’assistance. ℹ️ Vous pouvez sentir une odeur de brûlé à l’extérieur. Cette odeur vient certainement des incendies de forêt qui font rage en France. La raison; La souplesse du vent. ☎️ 18 : ne remplissez pas les lignes d’aide. N’appelez les pompiers qu’en cas d’incendie. pic.twitter.com/X8FfjUCZO9 — Police préfectorale (@prefpolice) 19 juillet 2022 Guillaume Séchet, créateur du site meteo-paris.com, a également expliqué que “aussi folle que cela puisse paraître, la fumée des incendies de Gironde a atteint Paris et l’Île-de-France ce mardi soir et apporte une ambiance brumeuse”. L’expert météorologique pointe la modélisation des particules fines comme preuve. 🔥 Aussi fou que cela puisse paraître, les fumées des #incendies de #Gironde ont atteint #Paris et #ÎleDeFrance ce mardi soir et apportent une ambiance brumeuse ! Les modèles à particules fines montrent bien l’ascension de ce couloir de fumée ! 🌫 (carte @meteociel) pic.twitter.com/wbcMJo84w0 — Guillaume Séchet (@Meteovilles) 19 juillet 2022 La fumée des feux de #Gironde envahit l’IDF ! En effet, elle remonte dans le flux de sud devant l’écharpe nuageuse accompagnée d’une forte baisse de température (qui s’amorce déjà). Timelipse de la caméra de Beaugrenelle pic.twitter.com/mBzIizPMi9 — Guillaume Séchet (@Meteovilles) 19 juillet 2022 Les incendies dans le sud-ouest ne sont pas les seuls à blâmer. Comme le rappelait le site Actu.fr, un incendie qui s’est déclaré mardi dans les Yvelines a également apporté son lot de fumée sur Paris. AirParif, qui mesure la qualité de l’air en Île-de-France, a confirmé cette double cause de la concentration exceptionnelle de particules. “Le vent souffle assez vite, donc ça peut passer vite”, a expliqué à l’AFP AirParif, ajoutant que de la pluie était attendue en deuxième partie de nuit. Les concentrations de particules sont actuellement en forte augmentation en relation avec l’augmentation de la masse atmosphérique affectée par les incendies de Gironde et les incendies locaux en Ile de France. — Airparif (@Airparif) 19 juillet 2022 A noter que ce phénomène n’est pas propre à la région parisienne. Dès le début de la journée, une odeur de brûlé identique a été ressentie dans les Pays de la Loire. “Ce matin une odeur de brûlé a été ressentie à Nantes, cela est lié aux incendies en Nouvelle-Aquitaine. Il est possible qu’un incendie survenu dans la nuit de lundi à mardi à Montaigu en Vendée ait également contribué à ce phénomène”, a expliqué le compte Twitter d’Air Pays de la Loire, une association de surveillance de la qualité de l’air des Pays de la Loire. Le même un peu plus au sud dans le Poitou, comme l’ont signalé mardi les pompiers des Deux-Sèvres. #AlerteInfo // ODEUR DE BRÛLÉ Vous êtes nombreux à nous appeler ce matin au sujet d’une forte odeur de brûlé. Avec le vent qui tourne, le nuage de fumée des feux de Gironde balaye @DeuxSevres, ce qui explique cette odeur et la couleur du ciel. pic.twitter.com/ZN9Fo8udXc — Pompiers des Deux-Sèvres (@SDIS79) 19 juillet 2022 Voir aussi sur Le HuffPost : Pourquoi l’origine du feu devrait devenir le centre du débat