Mis à jour hier à 20h32
Richard Dufour La Presse
Avec la disparition de l’encadré jaune qui accompagnait son logo, l’accent est davantage mis sur la “banque de la banque”. Les modifications apportées au logo ont été dévoilées mardi lors de l’assemblée annuelle des actionnaires à Montréal. Le renouvellement du logo vise à actualiser l’image de l’organisation. L’objectif est de se rapprocher des clients et de mieux faire connaître la marque au Québec. L’initiative s’inscrit dans le cadre de l’élaboration du plan stratégique triennal présenté en décembre. Le lancement d’une campagne de marketing se fera sentir dans les publicités multiplateformes (web et display) qui seront diffusées ce printemps, notamment aux arrêts d’autobus, aux stations de métro de Montréal et dans certains médias.
carte sans contact
Des discussions en marge de l’assemblée des actionnaires ont révélé que le virage numérique de la Banque Laurentienne franchira bientôt une autre étape. Suite au lancement récent de l’application mobile, la Laurentienne se prépare à lancer sa carte de débit sans contact ce printemps. De nouvelles fonctionnalités devraient également être ajoutées à l’application mobile plus tard cette année.
Année d’exécution
Lors de son allocution mardi, la PDG Rania Llewellyn a évoqué une année 2022 “d’exécution” pour la banque. Le vice-président exécutif Éric Provost, qui a pour mandat d’accroître la visibilité de la banque au Québec, a pour sa part souligné que le secteur des services aux entreprises demeure le moteur de la croissance de l’agence et que la banque entendait être opportuniste au niveau des acquisitions. Éric Provost rappelle que les indicateurs de performance qui mesureront le succès comprennent la croissance du portefeuille de prêts, qui vise à atteindre 15 milliards d’ici 2022 et plus de 18 milliards d’ici 2024, ainsi que l’augmentation du pourcentage de prêts commerciaux aux États-Unis. En ce sens, l’objectif est de passer de 14 % (niveau 2021) à plus de 18 % d’ici 2024.
Français et banque
Critiquant le manque de langue française lors de sa réunion de l’an dernier, l’institution financière a accordé une plus grande place au français dans ses présentations de mardi. Rania Llewellyn, qui ne parlait pas français lors de sa nomination en 2020, avait promis de se renseigner. Elle a prononcé environ un tiers de son discours en français. Deux cadres supérieurs ont également fait toute leur présentation en français. Le directeur du Mouvement pour l’éducation et la défense des actionnaires (MEDAC), Willie Gagnon, a souligné les “efforts” de l’administration dans le dossier des Français. Willie Gagnon dit comprendre que le français n’est pas une question “populaire” et que les actionnaires ne s’en inquiètent pas trop. “Mais nous considérons que c’est une question de société”, a-t-il déclaré au micro de l’assemblée. Willie Gagnon l’a qualifié de “psychodrames que nous avons vus dans les médias” en référence à l’épopée d’Air Canada. “Nous voulons sortir de l’idée de blâmer les gens. “Nous préférerions faire face à la responsabilité sociale des entreprises”, a-t-il déclaré. C’est dommage que ce soit une question morale et que cela provoque des querelles. Nous ne le voulons pas. Willie Gagnon, directeur du mouvement d’éducation et de défense des actionnaires Le MEDAC a suggéré que la langue de la Banque Laurentienne soit le français, y compris la langue des assemblées annuelles, et que son statut officiel soit formellement consigné par écrit dans les lettres de l’entreprise. La proposition a été rejetée. “Nous avons osé espérer que la mesure serait appropriée, car elle est basée sur la localisation du siège social et la responsabilité sociale de l’entreprise. “Nous sommes d’avis que le résultat du vote ne reflète pas nécessairement l’importance de l’enjeu”, a déclaré Willie Gagnon. Le MEDAC a soutenu que le principe est simple et clair. “Le français n’est pas une option. C’est l’organe collectif de la communication. Le français est notre langue à tous. C’est une question collective d’égalité, de justice et de dignité. Question nationale. »
frais bancaires
La proposition d’une taxe additionnelle de 3 % sur les profits réalisés par les banques sur les milliards de dollars fixée par le gouvernement Trinto jeudi ne s’appliquera pas à la Laurentienne, puisque les profits générés par cette institution financière sont inférieurs à un milliard. La mesure n’aura donc pas d’impact sur ses activités. Cependant, l’administration n’a pas souhaité commenter la proposition pour le moment car “rien d’officiel n’a encore été annoncé”. En collaboration avec La Presse Canadienne