Il vit dans des palais
La grenade a été déclenchée par un ancien employé, tirée en 2020 et est toujours en conflit avec la banque. Dans une lettre envoyée à plusieurs employés de banque après son licenciement, Pierre Burton, un ancien comptable, a formulé une série de plaintes, qui ont également été transmises à la justice. Il pointe notamment les dépenses de 170 000 euros que le PDG a faites avec sa carte personnelle et pour lesquelles le comptable jure qu’il n’a pas pu fournir de facture ou de quittance. Parmi ces dépenses remboursées par la banque figuraient notamment près de 70 vols entre Biarritz et Paris, Londres ou les Etats-Unis et une trentaine de séjours dans des palaces parisiens et européens. Le comptable a également signalé des voyages en jet privé payés par Bami. Comment l’expliquer à une banque à rayonnement régional, qui compte 12 agences dans le sud-ouest, entre Biarritz, Lourdes et Bordeaux ? “L’employé que nous avons licencié pour faute grave a menacé de nous révéler des choses si nous n’acceptons pas sa demande d’indemnisation.” “Nous sommes très en contrôle. Les commissaires aux comptes ont certifié nos comptes sans réserve. Bien sûr, vous pouvez essayer d’être plus que parfait, mais je pense que les relevés de compte de ma carte suffisaient », répond Jean-Paul Inchauspé, rejetant que certaines dépenses puissent être personnelles, même si elles sont avouées, pendant le temps de déplacement tenté de » optimiser son temps”. Quant aux séjours au palais, arguant que ces dépenses couvraient cinq ans, c’est, selon lui, une question de besoins de “représentation”. “Je suis le premier commercial de la banque”, a déclaré le patron du magasin, qui cite une clientèle internationale, ajoutant qu’”un conseil de deux est installé à Paris”. Le PDG nie également que les emplois occupés ou occupés par deux de ses frères et sœurs soient incohérents. Il faut dire qu’à Saint-Jean-Pied-de-Port, berceau de la famille Inchauspé, l’un des frères, Vincent, administrateur et employé de banque, est surtout connu pour diriger… une boutique de linge familiale. Jean-Paul Inchauspé ne souhaite pas se prononcer sur la nature du poste occupé par son frère. En contact, l’intéressé qui avoue ne pas avoir d’email professionnel indique pour sa part être particulièrement concerné par la “clientèle américaine” de la banque. “Je peux travailler avec des ordinateurs n’importe où”, explique-t-il, assurant que la boutique de linge “n’est pas une priorité” pour lui. “Ce n’est pas comme si je travaillais à la BNP. “Je suis un membre de la famille, ça me donne plus de liberté d’action”, explique-t-il.
“Une période douloureuse”
Evoquant la période où il travaillait à la banque, le deuxième frère, qui ne travaille plus à Bami, pointe “une période douloureuse où les choses ne sont ni blanches ni noires”, mais il ne souhaite pas s’étendre. “Le salarié que nous avons licencié pour faute grave a menacé de nous révéler des choses si nous n’acceptons pas sa demande d’indemnisation. Ses affirmations étaient pleines d’erreurs. Lorsque nous avons été perquisitionnés, nous avons été très surpris. “Ensuite, nous avons porté plainte pour extorsion”, a expliqué Jean-Paul Inchauspé. Une enquête aurait également été ouverte. Interrogé, l’employé de l’ex-employé, Me Xavier Terquem, assure de son côté que son client « a été licencié après avoir soulevé la question des frais. Agir en toute transparence. Pouvait-il cacher les informations qu’il connaissait ? Une audience devant le conseil des prud’hommes aura lieu cette année. La Bami a été fondée en 1970 par l’homme d’affaires et homme politique basque Michel Inchauspé, à la suite de disputes au sein d’une famille qui depuis 1945 avait élargi son activité bancaire à la banque.