Un choix qui n’est pas le seul qu’il souhaite faire. Selon une présélection de second tour réalisée par Ipsos-Sopra Steria pour France TV, Radio France, France 24, RFI, Public Sénat, LCP et Le Parisien dimanche, 34% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon feraient référence à Emmanuel Macron et 30% pour Lepen, 36% préfèrent s’abstenir. Ce serait 24% parmi les électeurs de Valérie Pécresse à voter pour Le Pen. “S’il y a toujours un vote contre la Coalition nationale, il coexiste désormais avec un vote contre Macron, ce qui pousse certains électeurs soit à voter pour Marine Le Pen, soit à s’abstenir”, a déclaré Benjamin Morel, Ph.D.

Indiana Macron et l’électorat perdu

Mathilde explique : “Avec Macron, il y a encore cinq ans de dégâts sur nos services publics : santé, éducation, fonctionnaires… Et quand on cède du terrain, on ne le récupère pas. Les droits politiques qui ont pu être perdus avec Marine, le prochain président les rendra. Eh bien, la démocratie avec Macron τήστε Demandez aux “gilets jaunes” aveugles ce qu’ils en pensent. Le quinquennat de Macron a vu de nombreux foyers de tension : l’épidémie de coronavirus, la crise des “gilets jaunes”, les grèves contre la réforme du système des retraites, les courtes peines du président… “Emanuel Macron a considérablement perdu toute une partie de l’électorat de gauche, non pas en matière sociale, mais en matière civile, la loi sur l’immigration contrôlée ou la loi anti-violation étant jugées draconiennes. “Cela a créé dans certains esprits que Macron équivalait à Lepen ou qu’elle n’était pas pire que lui.”

“Macron on a essayé, Lepen jamais. “Cela aurait difficilement pu être pire.”

La période est également dans le calcul de l’entrepôt. Pour Romain, votant pour une clé LFI, “Emmanuel Macron aura forcément la majorité aux élections législatives, donc il a les pleins pouvoirs pour faire ce qu’il veut. Si Le Pen est élu, la gauche peut remporter les élections législatives par une barrière et mettre en œuvre une partie de sa politique. Nouvel argument lancé par l’électeur : “Macron on a essayé, Le Pen jamais. Cela pourrait difficilement être pire. » Énoncés rendus possibles par divers phénomènes distincts. D’abord, “une opposition symbolique de la classe ouvrière à un chef d’Etat clairvoyant, président des riches, qui peut paraître méprisant. “Cela a conduit la classe ouvrière à prendre ses distances avec Emmanuel Macron, et même à embrasser pleinement le vote de Le Pen”, a déclaré Benjamin Morel. Selon une étude Ipsos, les ménages ayant un revenu mensuel net inférieur à 2 000 euros ont voté 28,5 % pour Marin Lepen et seulement 17,5 % pour le président sortant. Les plus démunis ont voté pour le Rassemblement National presque trois fois plus qu’En Marche (37% contre 13%).

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A cela s’ajoute tout le travail de diabolisation entrepris par Marin Lepen depuis sa prise de fonction en 2021 sous la direction de son parti. Un projet qui a aidé la candidature d’Eric Zemmour lors de cette élection, “qui a contribué à la normalisation de Marine Le Pen. “Le vote contre Macron est aussi rendu possible par un candidat devenu banal”, estime Benjamin Morel. Sébastien, enseignant qui a voté pour Valérie Pécresse au premier tour, acquiesce : “Marine n’est pas son père, Macron non plus. Ce sont deux bonnes raisons de voter pour lui. Le diable s’est incarné, mais ce n’est pas elle qui a mis Blanker à l’Education nationale ou qui a détruit l’hôpital public. Ce n’est pas la première fois que l’élection au second tour est affectée par un vote à la vice-présidence. “Nicolas Sarkozy en 2012 en avait aussi fait les frais : “Il était aussi très clivant, ce qui a aidé la candidature de François Hollande, fondée à l’opposé de Nicolas Sarkozy”, note Benjamin Morel. Il en va de même pour Marin Le Pen, qui présente de plus en plus sa candidature comme non à Emmanuel Macron, notamment en termes de pouvoir d’achat.

Votez contre Macron, mais jusqu’où ?

Cependant, les sièges pourraient être déplacés. Dès dimanche après-midi, le pourcentage d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon qui entendent voter pour Marin Le Pen est passé de 30% à 18% entre dimanche et jeudi, selon le même sondage Ipsos. Preuve qu’une fois la colère et l’émotion passées, l’apparition d’un front républicain revient naturellement à la normale. “Je suis juste heureux d’être libre. Je devrais peut-être changer mon vote en vote blanc. “Peste, choléra, peut-être vaut-il mieux ne pas choisir”, soupire Romain. Une grande partie du résultat du second tour en dépend. Benjamin Morel conclut : “Emanuel Macron a une base solide d’électeurs et une base très solide de personnes qui ne voteront jamais pour lui. Tout son défi est de convaincre les abstentionnistes et les indécis. »