“Dysfonctionnements administratifs”
“Les différents éléments de l’enquête rapportés par la presse et les auditions des députés n’ont fait qu’alimenter le soupçon que l’agression subie par Yvan Colonna était directement liée à une série de dysfonctionnements administratifs”, écrit l’avocat. Elle rappelle que l’article 44 de la loi du 24 novembre 2009 dispose que “l’administration pénitentiaire doit assurer à tout détenu la protection effective de son intégrité physique dans tous les espaces collectifs et individuels”.
“Ainsi, l’Etat est appelé à indemniser les héritiers d’un détenu décédé des suites de violences commises dans un pénitencier par un autre détenu”, a déclaré Me Spinosi, qui a indiqué à l’AFP qu’il réclamait 200.000 euros d’indemnisation pour Yvan Colonna et 100.000 euros pour chaque membre de sa famille.
“Un tribunal indépendant et impartial est désormais chargé de statuer sur le lien entre l’inaction de l’Etat et la mort d’Yvan Colonna”, a déclaré l’avocat de la requête. .
Rage en Corse
Le militant nationaliste de 61 ans a été grièvement blessé par un détenu radical, Franck Elong Abé, un Camerounais de 36 ans se faisant passer pour un “djihadiste” qui l’a agressé dans le gymnase de la prison. Yvan Colonna a été victime “d’étranglement à mains nues puis d’étouffement” avec un sac plastique, a précisé le procureur de Tarascon Laurent Gumbau.
Selon diverses sources, l’agresseur d’Yvan Colonna a justifié son geste par le fait que le combattant corse aurait insulté et “parlé mal du Prophète”. Une version toutefois jugée “peu crédible” par le directeur de la maison centrale d’Arles, Marc Ollier, qui a estimé, lors d’une audition devant la commission juridique de l’Assemblée nationale, que le tueur “voulait se payer quelque chose” une connaissance ‘.
L’attaque a provoqué l’indignation dans toute la Corse, avec parfois des manifestations violentes. La colère a notamment été provoquée par la durée de l’agression d’Yvan Colonna, près de huit minutes, sous l’œil attentif d’une caméra de surveillance, sans l’intervention d’aucun surveillant. C’est l’agresseur lui-même qui a alerté les gardes, expliquant que Colonna « ne se sentait pas bien ». Le directeur de la maison centrale d’Arles et le directeur de l’administration pénitentiaire, Laurent Riddle, ont assuré lors de leur audition à l’Assemblée nationale qu’un seul agent ne pouvait pas “voir” les 49 caméras de l’aile concernée.
Yvan Colonna, qui a été condamné trois fois à la prison à vie pour le meurtre du préfet Claude Erignac, a reçu plusieurs balles dans la tête en 1998 à Ajaccio, est mort le 21 mars dans un hôpital de Marseille où il a été emmené et est resté dans le coma.
title: “La Famille Du Militant Nationaliste Corse Attaque L Tat En Justice " ShowToc: true date: “2022-12-21” author: “Matthew Roemmich”
“Dysfonctionnements administratifs”
“Les différents éléments de l’enquête rapportés par la presse et les auditions des députés n’ont fait qu’alimenter le soupçon que l’agression subie par Yvan Colonna était directement liée à une série de dysfonctionnements administratifs”, écrit l’avocat. Elle rappelle que l’article 44 de la loi du 24 novembre 2009 dispose que “l’administration pénitentiaire doit assurer à tout détenu la protection effective de son intégrité physique dans tous les espaces collectifs et individuels”.
“Ainsi, l’Etat est appelé à indemniser les héritiers d’un détenu décédé des suites de violences commises dans un pénitencier par un autre détenu”, a déclaré Me Spinosi, qui a indiqué à l’AFP qu’il réclamait 200.000 euros d’indemnisation pour Yvan Colonna et 100.000 euros pour chaque membre de sa famille.
“Un tribunal indépendant et impartial est désormais chargé de statuer sur le lien entre l’inaction de l’Etat et la mort d’Yvan Colonna”, a déclaré l’avocat de la requête. .
Rage en Corse
Le militant nationaliste de 61 ans a été grièvement blessé par un détenu radical, Franck Elong Abé, un Camerounais de 36 ans se faisant passer pour un “djihadiste” qui l’a agressé dans le gymnase de la prison. Yvan Colonna a été victime “d’étranglement à mains nues puis d’étouffement” avec un sac plastique, a précisé le procureur de Tarascon Laurent Gumbau.
Selon diverses sources, l’agresseur d’Yvan Colonna a justifié son geste par le fait que le combattant corse aurait insulté et “parlé mal du Prophète”. Une version toutefois jugée “peu crédible” par le directeur de la maison centrale d’Arles, Marc Ollier, qui a estimé, lors d’une audition devant la commission juridique de l’Assemblée nationale, que le tueur “voulait se payer quelque chose” une connaissance ‘.
L’attaque a provoqué l’indignation dans toute la Corse, avec parfois des manifestations violentes. La colère a notamment été provoquée par la durée de l’agression d’Yvan Colonna, près de huit minutes, sous l’œil attentif d’une caméra de surveillance, sans l’intervention d’aucun surveillant. C’est l’agresseur lui-même qui a alerté les gardes, expliquant que Colonna « ne se sentait pas bien ». Le directeur de la maison centrale d’Arles et le directeur de l’administration pénitentiaire, Laurent Riddle, ont assuré lors de leur audition à l’Assemblée nationale qu’un seul agent ne pouvait pas “voir” les 49 caméras de l’aile concernée.
Yvan Colonna, qui a été condamné trois fois à la prison à vie pour le meurtre du préfet Claude Erignac, a reçu plusieurs balles dans la tête en 1998 à Ajaccio, est mort le 21 mars dans un hôpital de Marseille où il a été emmené et est resté dans le coma.