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La liste, bien sûr, n’est pas remplie d’avis de divulgation. Aussi, si vous ne voulez pas savoir si Fantine survit dans Les Misérables, je vous déconseille de lire la suite. J’ai pensé, en parcourant la liste, à Il Sorpasso, avec Vittorio Gassman et Jean-Louis Trintignant, que j’ai vu récemment. Le film de Dino Risi n’aurait pas tout à fait le même ton sans la mort tragique du personnage de Trintignant à la fin. Il Sorpasso ne figure pas sur la liste de Slate, qui est essentiellement centrée sur l’Amérique en matière de cinéma. Il parle apparemment du meurtre de Marion Crane (Janet Leigh) dans Hitchcock’s Psycho. La musique envoûtante de Bernard Herrmann, l’ombre de Norman Bates à travers le rideau de douche, l’eau qui se transforme en sang. Et cette disparition soudaine et inattendue à mi-chemin de l’histoire. La mort dans un bain de sang de Bonnie et Clyde dans le film d’Arthur Penn et celle de Thelma et Louise dans le film de Ridley Scott, main dans la main dans un Thunderbird, planant dans le vide du haut du Grand Canyon, ont également retenu Slate. Tout comme celle de Radio Raheem, étranglée à mort par la police dans le chef-d’œuvre Do the Right Thing de Spike Lee. En marge du texte principal, il y a une liste supplémentaire, consacrée à cinq scènes de mort mémorables dans trois films de gangsters. La mort par balle de Sonny Corleone (le regretté James Caan) à un péage d’autoroute dans Le Parrain de Coppola. Celles-ci, dans le même film, de Virgil Sollozzo et du capitaine McCluskey, tués à bout portant par Michael Corleone dans un restaurant. Sans oublier la scène de Fredo (John Cazale, qui n’a joué que dans de grands films) dans Le Parrain II, qui paie le prix d’avoir trahi son frère Michael lors d’une partie de pêche, après son fameux baiser d’entre les morts. Tommy DeVito (Joe Pesci) saigne sur un tapis dans Les Affranchis de Scorsese, le jour même où il devient membre officiel de Cosa Nostra, en représailles au meurtre de Billy Batts, également dans les charts. IMAGE DU FILM LES INVASIONS BARBARES, ARCHIVES LA PRESSE Rémy Girard et Pierre Curzi dans Les Invasions barbares Quelles morts mémorables ont marqué le cinéma québécois? Spontanément, j’ai pensé à celui de Rita Toulouse (Anne Létourneau) dans l’explosion d’avion du Crime d’Ovide Plouffe de Denys Arcand, inspiré d’un fait divers. Et celui de Rémy Girard, tout simplement incroyable, succombant au cancer après avoir accueilli ses proches au chalet des invasions barbares d’Arcand. J’ai pensé au pacte de suicide des deux ermites (Rémy Girard et Gilbert Sicotte) de Il pleuvait des oiseaux de Louise Archambault et à celui des adolescentes (Pascale Bussières et Marcia Pilote) de Sonatine de Micheline Lanctôt, qui s’endorment dans le métro de Montréal . J’ai pensé à la série de suicides de garçons de 17 ans au début de l’émouvant Tout est parfait d’Yves-Christian Fournier. Dans Les Derniers Fiançailles de Jean Pierre Lefebvre, Armand et Rose, en couple depuis 50 ans, décident de mourir en même temps après l’infarctus d’Armand. “Je sais que tu dois mourir un jour,” lui dit Rose. Mais ce n’est pas juste que l’un de nous parte avant l’autre. » L’une des morts les plus choquantes du cinéma québécois est celle de Boyer (Julien Poulin), dans Le party de Pierre Falardeau. Envoyé au trou alors que sa petite amie (Lou Babin) est invitée à chanter dans la scène du pénitencier, il se plante une lame dans le poignet pendant qu’elle chante Le Cœur est un oiseau de Dujardin. Un personnage incarné par Julien Poulin meurt sur scène de manière beaucoup plus burlesque, par étouffement dans un costume trop serré, dans Elvis Gratton de Poulin et Falardeau. “On dirait qu’il est toujours en vie là-bas, dans sa belle tenue”, a déclaré sa femme, Linda, devant son cercueil au salon funéraire. La mort par pendaison du chevalier de Lorimier (Luc Picard) le 15 février 1839 par le même Falardeau, après les adieux déchirants à son amante (Sylvie Drapeau), est à mon palmarès. Et sur la suggestion d’un ami, le personnage comique du collecteur de dettes incarné par Picard, qui meurt subitement en motoneige dans Weeds de Louis Bélanger (dont l’excellent Post Mortem tourne entièrement autour de la mort). Il y a aussi la motoneige, l’impressionnant personnage incarné par Claude Blanchard dans Gina de Denys Arcand. Elle est percutée par une souffleuse à neige alors qu’elle est poursuivie en muscle car par une strip-teaseuse (Céline Lomez) qui veut se venger de ses violeurs. Il y a celui de Monica la Grapeshot (Céline Bonnier), qui a été abattue dans sa voiture par un policier au terme d’une course-poursuite, alors que son complice (Roy Dupuis) ​​s’enfuit. Le cinéma québécois a aussi son classique mort. Celui d’Albert (Roger Lebel) dans Un zoo la nuit de Jean-Claude Lauzon, après que son fils l’a invité à une chasse à l’éléphant au Zoo de Granby. Celle du jeune de 15 ans dont Benoit va porter le cercueil avec son oncle Antoine dans le film le plus célèbre de Claude Zoutra. Celle du personnage de Guy (Germain Houde), poussé au suicide par Manon dans Les bons débarras de Francis Mankiewicz. Dans ma mémoire, il n’y a pas de mort plus déchirante dans notre cinéma que la mort accidentelle de Cléo dans La guerre des tuques, qui a tant marqué mon enfance.

Appel à tout le monde

Selon vous, quelle est la mort la plus mémorable dans une œuvre de fiction ?