J-10 avant le second tour de l’élection présidentielle. Les deux finalistes tentent d’impressionner avec des mesures concrètes qui se reflètent directement dans l’opinion publique. Ces derniers jours, Marin Lepen a promu l’idée d’organiser un référendum sur toutes les questions, y compris la peine de mort. Si elle est élue, Marine Le Pen voudrait profiter du référendum pour permettre aux Français de s’exprimer. Parmi les enjeux, la peine de mort. “La question de la peine de mort pourrait passer par référendum, tout pourrait passer par référendum”, a affirmé le candidat RN.
Aucun débat n’est interdit par les référendums populaires
La candidate du RN s’est dite contre la peine de mort. Elle justifie sa position en disant que cela ne servira à rien et que sa réforme dans la vraie vie suffira. Il laisse cependant la possibilité de rétablir la peine de mort en cas d’élection, aucune discussion avec ces initiatives populaires n’étant interdite. L’abolition de la peine de mort a jusqu’ici fait l’objet d’un très large consensus dans la classe politique et c’est pourquoi c’est ce qui suscite la polémique. C’est une rupture avec le consensus sur la question. D’autres questions se posent autour de ces référendums d’initiative populaire.
Risque de déséquilibre institutionnel
Cela ouvre la porte aux difficultés du gouvernement. Si les citoyens s’opposent à une réforme, par exemple quelque chose qui arrive régulièrement, les conditions qu’elle a fixées aujourd’hui pour un référendum d’initiative populaire sont très basses avec seulement 500 000 électeurs. Même s’il souhaite encadrer les procédures de collecte des signatures et avoir une répartition géographique des signataires, cela pourrait avoir un impact négatif, surtout si une participation minimale n’est pas requise pour valider le scrutin. Ce serait alors une minorité qui aurait le contrôle de son résultat. Enfin, il existe un risque de déséquilibre institutionnel et d’affaiblissement des pouvoirs du Président de la République. Il est le seul aujourd’hui à pouvoir proposer un référendum en accord avec le Parlement.