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Que dit la Santé publique du 4e versement pour les 60 ans et plus?

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                Gaston de Serres                   

“Ce que le ministère a annoncé, ce n’est pas que le vaccin soit recommandé aux personnes âgées de 60 ans et plus, mais ceux qui veulent le 2e rappel peuvent y accéder”, a déclaré Gaston De Serres, épidémiologiste aux Instituts nationaux de santé publique. du Québec et membre du Comité québécois d’immunisation (CIQ). “Les bénéfices nous paraissent beaucoup moins évidents” que pour d’autres groupes, comme les 80 ans et plus pour qui la 4e dose est recommandée, ajoute-t-il.
La majorité des études ont montré, au fil du temps, une diminution de l’efficacité des vaccins contre les infections, mais la diminution de la protection contre les hospitalisations liées aux formes sévères de la maladie est “beaucoup moins prononcée”, a expliqué l’épidémiologiste.

Faut-il vacciner les personnes en bonne santé de plus de 60 ans ?

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                Allen Lamar                   

Les avis divergent. “Il y aura un profit, mais ce ne sera sans doute pas trop gros”, assure le Dr de Serres, alors que la sixième vague a déjà commencé. “Un vaccin, c’est bien quand on le reçoit avant la vague épidémiologique”, explique-t-il. Alain Lamarre, expert en immunologie et virologie à l’INRS, confirme plutôt que le gain est bien réel. Selon une étude publiée en début de semaine dans le New England Journal of Medicine, la 4e dose chez les personnes âgées de 60 ans et plus quadruplerait le niveau de protection contre les formes graves de la maladie jusqu’à six semaines après l’injection. “Il y a un avantage significatif” à prendre cette dose de rappel, car l’immunité fournie par la troisième dose diminue avec le temps, dit-il.

L’accès à Paxlovid pourrait-il éviter le besoin de doses de rappel ?

Non, selon les deux experts interrogés. Paxlovid reste efficace dans la prévention des formes sévères de la maladie, mais seulement s’il est administré rapidement. Cependant, les tests rapides ont plus de difficulté à détecter rapidement la variation du sous-type BA.2, de sorte que plusieurs jours s’écoulent avant qu’un résultat positif ne soit obtenu. L’accès à ce médicament, vendu en pharmacie à partir du 1er avril, est également destiné aux personnes à risque de complications.

Doit-on avoir peur des vaccinations à répétition ?

Hormis les effets secondaires déjà connus, il n’existe actuellement aucune preuve que l’injection d’une quatrième dose du vaccin à court terme puisse altérer la réponse immunitaire contre le COVID-19, précise Gaston De Serres.
De son côté, Alain Lamarre estime que ces vaccins répétés pourraient conduire à “moins d’efficacité dans le temps”, un risque qui est loin d’être avéré. Étant donné que les bénéfices l’emportent sur les risques, il estime qu’une personne âgée de 60 ans et plus “n’a pas grand-chose à perdre” en prenant sa 4e dose. Un intervalle d’au moins trois mois entre les doses est nécessaire.