Il succède au controversé Didier Lalemagne, en place depuis mars 2019, chargé de rétablir l’ordre dans la capitale après les débordements des manifestations des “gilets jaunes”. Une mission dans laquelle il a fait preuve d’une rigueur supposée, bien que souvent contestée. Il doit faire valoir ses droits à la retraite.
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Laurent Nunez, natif de Bourges, passé de la préfecture, est un expert de la sécurité et du contre-terrorisme. Son passage à la sous-préfecture de Bayonne de 2010 à 2012 l’initie à la lutte contre le terrorisme. Depuis une dizaine d’années, il occupe les plus hautes fonctions dans ces domaines et acquiert une expertise que personne ne lui conteste.
Restaurer une image endommagée
Préfet de police des Bouches-du-Rhône à Marseille pendant deux ans, de 2015 à 2017, il s’est ensuite consacré à la lutte contre le trafic de drogue et à l’apurement des comptes qui empoisonnaient la deuxième ville de France. Il est ensuite rappelé dans la capitale pour prendre la tête de la direction générale de la sécurité intérieure, du 22 juin 2017 au 16 octobre 2018, en première ligne dans la lutte contre le terrorisme. Ce fonctionnaire a quitté ce poste pour rejoindre La République en marche et entrer au gouvernement en 2018 comme ministre des Affaires étrangères du ministre de l’Intérieur de l’époque, Christophe Castaner.
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Laurent Nunez connaît parfaitement les mystères du préfet de police de Paris. Homme d’ordre, il a un tempérament très différent de celui de son prédécesseur. Il devra redorer le blason de l’ancienne institution, qui compte plus de 40 000 fonctionnaires, dont près de 30 000 policiers. A deux ans des JO 2024 à Paris, le nouveau préfet de police devra faire oublier le fiasco de la finale de la Ligue des champions au Stade de France en juin. A ce poste, l’un des plus stratégiques de la haute administration publique, il n’aura probablement pas beaucoup de mal à améliorer les relations entre la préfecture de police et la ville de Paris, qui ont souffert des tensions entre Didier Lallement et Anne Hidalgo.