Les équipes du Samu de Seine-Saint-Denis ont alors pris la responsabilité du collecteur de déchets et assuré “une réanimation cardiorespiratoire soutenue de plus de 50 minutes tenant compte de l’âge et de la présence de facteurs de bon pronostic”, précise le professeur Frédéric Adnet, chef de service du Samu. .à l’Agence française. “Lorsque le corps a été soulevé, l’équipe de secours a réalisé qu’il était toujours en vie”, a déclaré Sepur. Une demi-heure après le prononcé de son décès, “la police a montré qu’il y avait des signes de vie du patient”, a confirmé le professeur. “Nous avons relocalisé une équipe et constaté qu’il y avait un cœur qui battait, alors nous l’avons emmené aux soins intensifs de l’hôpital de Montfermeil.” “[C’est]quelque chose de très extraordinaire, je n’ai pas encore eu de cas dans ma carrière”. Professeur Frédéric Adnet, responsable du Samu de Seine-Saint-Denis à l’Agence française Ce phénomène est appelé le “phénomène de Lazare”, en relation avec Lazare de Béthanie, que le Christ a ressuscité selon la Bible. “Les hypothèses explicatives ne sont pas encore convaincantes mais, néanmoins, nous pensons que lorsqu’on fait une réanimation intensive et que le cœur ne redémarre pas et déconnecte le patient, on change brutalement le régime des pressions intrathoraciques”, a souligné le professeur. “L’arrêt de la réanimation peut donc permettre au cœur de récupérer efficacement”, a-t-il ajouté. Mais “en regardant la littérature, on voit qu’il n’y a pas de cas où des patients ont réussi à le faire vivants”. Une cellule psychologique a été mise en place pour les collègues de l’éboueur qui ont subi “cette ascension émotionnelle”, a indiqué Sepur, pour qui il travaillait depuis dix ans. L’éboueur est, à ce jour, dans une “situation désespérée”.