Un objectif ambitieux, comme le reconnaît Bruno Le Maire, qui note qu’il s’agirait “du taux de croissance le plus bas depuis vingt ans”, puisque selon les données de Bercy la hausse des dépenses publiques atteint 2% par an depuis deux décennies.

Fermez le robinet de la communauté

Pour atteindre son objectif, le gouvernement veut concentrer ses efforts sur l’État. Les collectivités locales devront réduire leurs coûts de fonctionnement de 0,5 % pendant 5 ans. “Il nous semble qu’au regard des attentes de la population, l’Etat et les collectivités territoriales doivent contribuer” à cet effort de redressement des comptes publics, assure le ministre. Au lieu de cela, pour financer les promesses du président de la République en faveur de l’hôpital et de la santé, les dépenses sociales augmenteront de 0,6 % sur les cinq ans en moyenne par an. Bruno Le Maire assure qu’il s’agira d’une dépense “maîtrisée” et non d’une “baisse drastique”.

Augmentation de 1,4 % en 2023

Outre cette poussée de dépenses et des baisses d’impôts bien inférieures aux plus de 50 milliards des cinq années précédentes, l’exécutif compte aussi sur les réformes à venir : retraites, assurance-chômage, formation professionnelle et investissement (le plan 2030) pour stimuler l’économie et atteindre le “plein emploi”, soit 5% de chômage en 2027. “L’un des fils conducteurs est la valorisation du travail, dénominateur commun de toutes les réformes”, insiste Bruno Le Maire.