“Je trouve inacceptable qu’il n’y ait pas eu beaucoup de couronnes de sécurité [autour de Pauline Marois]« Je suis toujours sans voix », a déclaré Desgagnés mercredi en quittant la salle d’audience à Montréal. • À lire aussi : Léo Bureau-Blouin témoigne dans le procès contre la police • À lire aussi : Metropolitan Attack : “il y a des décisions qui ont été prises de façon inquiétante” • À lire aussi : Attaque de Metropolis : quatre techniciens portent plainte Peu avant, l’acteur et réalisateur avait également témoigné dans le procès civil de quatre techniciens blessés réclamant 600 000 dollars à la police, qui sont accusés d’avoir mal fait leur travail cet après-midi, le 4 septembre 2012. Car alors que le Parti québécois fêtait sa victoire électorale, Richard Henry Bain s’était présenté armé à l’entrée des artistes dans la salle de spectacle. Il n’y avait pas de police, il a donc pu tuer l’entraîneur Denis Blanchette, blesser Dave Courage et allumer un incendie. Lorsque M. Desgagnés a entendu la fusillade, il a appelé les gardes du corps pour évacuer le Premier ministre Maroua. Et quand il a vu la fumée, il a cru que c’était fini et que tout allait brûler. “C’était comme une séquence de film”, a-t-il déclaré. L’homme qui tournait alors un documentaire sur la première femme à diriger le Québec a calmé la foule pour éviter une crise de panique, même si dans sa tête sa vie se terminerait “comme le cinquième acte d’une pièce de Shakespeare” ou par sa mort. “Dans les coulisses, il n’y avait pas de sécurité”, m’a assuré Virginie Dufresne-Lemire, qui s’occupe du dossier technique. Et bien qu’il ait été un témoin distingué cette nuit-là, il n’a jamais rencontré les autorités pour obtenir son témoignage, il a pleuré, tandis que la ville a laissé entendre qu’il devrait serrer la main des enquêteurs. Immédiatement après M. Desgagnés, c’est au tour d’un policier de témoigner. Et selon elle, si la police de Montréal était si peu présente dans le diocèse, c’est parce que la “menace potentielle” visait avant tout le rassemblement des libéraux. En raison des manifestations du «printemps érable» plus tôt cette année-là, le ressentiment était principalement dirigé contre le premier ministre libéral sortant Jean Charest. “Ce n’était pas unanime pour nous que la menace était vraiment liée au Parti libéral du Québec”, a-t-il dit. Le procès civil devant le juge Philippe Bélanger se poursuit jeudi.