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La vague de faillites, si terrifiante au début de la crise du Covid-19, a été enrayée par une politique de « gratuité », qui a permis d’accompagner les entreprises confrontées à des opérations en baisse, parfois totale. Ce soutien a représenté au total 240 milliards d’euros de prêts – dont 145 milliards d’euros de prêts garantis par l’État à 700 000 entreprises – et de subventions.
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La fin des aides et le début du remboursement des prêts garantis par l’État expliquent pourquoi le nombre de défauts de paiement augmente à nouveau. Ces faillites concernent principalement de jeunes entreprises de moins de cinq ans. Ils ont été créés juste avant la crise sanitaire, “ils n’ont pas eu le temps de connaître leur marché, leur activité n’a pas vraiment décollé”, explique Thierry Millon, directeur d’études chez Altares. Ils sont surtout nombreux parmi les épiceries, petites épiceries ou dépanneurs qui n’ont pas « gardé » : les défauts dans ce domaine d’activité sont trois fois plus nombreux au premier trimestre 2022 qu’aux trimestres précédents.
Restauration et TPE
Les faillites ont doublé en un an dans le secteur de la restauration traditionnelle, où autant de clients pourraient ne pas revenir comme prévu. Ils se sont également fortement développés dans les services aux particuliers, les coiffeurs et les instituts de beauté. S’agissant principalement de micro-entreprises, l’impact sur l’emploi reste relativement faible. “Les dossiers que nous avons traités en début d’année représentent au total 27.000 emplois et l’ensemble des poursuites judiciaires permet de sauver les deux tiers d’entre eux”, rappelle Me Abitbol. Vous avez 36,39% pour lire cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.