L’écart (2,5 points) entre le candidat à la présidentielle Emanuel Macron (26,5%) et le représentant de l’extrême droite Marin Le Pen (24%) n’a jamais été aussi faible. Les deux sont désormais au bord de l’erreur et cou au second tour (52% -48%) dans le sondage quotidien Ifop-Fiducial Paris Match/LCI/Sud-Radio. Un demi-point, un demi-point, Marin Lepen se rapproche de plus en plus d’Emanuel Macron. Les deux finalistes de la dernière présidence présidentielle sont désormais essentiellement incontournables aux premier et second tours. Le candidat de la Coalition nationale continue de monter. A gagné 4 points en deux semaines. Son élan semble alimenté par un vote utile de l’extrême droite : ses opposants dans cette tranche de l’échiquier politique sont en recul. Eric Zemmour chute encore à 8,5% (-0,5) et Nicolas Dupont-Aignan chute à 1,5 (-0,5). S’il remplit ses circonscriptions (37% parmi les salariés, 36% parmi les salariés, 34% parmi les sans-papiers, 31% dans les communes rurales), il devance également la circonscription féminine (28%, +2) et les 50-64 ans (28 %, +2). En revanche, il s’est installé parmi les électeurs de François Fillon (12%, -2).

Macron tombe dans la circonscription des dissidents

Au contraire, Emanuel Macron souffre toujours de cette érosion qui le ramène à son score d’avant-guerre en Ukraine. Avec 26,6%, le candidat à la présidentielle perd encore un demi-point. Son grand rendez-vous à Paris-La Défense ne lui a pas permis de relancer une dynamique. Et ses attaques contre sa rivale dans ses dernières citations médiatiques n’ont pas encore eu l’effet escompté. La baisse notable entre électeurs dissidents (22%, -2) et sympathisants LR (18%, -2). Sa base reste cependant unie : 94 % des électeurs en 2017 disent vouloir voter à nouveau pour lui, tout comme les trois quarts des sympathisants LREM. Quant à Valérie Pécresse, elle est stable à 9 % avec un pourcentage fragile de certitude de choix pour ses électeurs (74 %) à quelques jours du premier tour. Ce qui suit après cette annonce Lire aussi : Macron affronte les fantômes de Giscard et Jospin Ce qui suit après cette annonce

Melanson à la pause

Toujours à la troisième place avec 17,5 % des suffrages, Jean-Luc Mélenchon est stable. La dynamique des révolutionnaires semble moins puissante que celle de Marin Le Pen. A gauche, ses adversaires ne bougent plus : l’écologiste Yannick Jado et le communiste Fabien Roussell sont bloqués, le premier à 4,5 % et le second à 2,5 %. Anne Hidalgo est à 2 %.