Homme chauve-souris.
Tout est ici.
LE SUPER HÉROS RECHERCHE LE SUPER CACRO
Imaginez si demain, Batman n’avait pas d’autres ennemis.
Si le Joker, le Pingouin et le Sphinx étaient éteints ou s’ils n’étaient plus un danger pour les habitants de Gotham.
Batman perdrait son but.
C’est la grande leçon de Marvel et DC Comics : les super-héros ont besoin de super méchants pour exister. Leurs diplômes sont interdépendants.
L’un tombe, l’autre suit.
Batman n’avait qu’un seul but dans la vie : protéger les habitants de Gotham des méchants.
Enlevez les méchants, Batman n’est plus Batman.
C’est Bruce Wayne. Et qui est Bruce Wayne ? Il n’y a personne. Un citoyen ordinaire, comme tout le monde.
Eh bien, il en va de même pour PLQ.
La mission fondamentale du parti de Robert Bourassa et de Jean Charest était de protéger les fédéralistes des mauvais gouvernants.
Tant que la menace dominante était vivante, le PLQ se portait bien. Il n’avait pas à en trouver la cause : il était déjà là, devant lui.
Le Joker René Lévesque !
Le pingouin Jacques Parizeau !
Le Sphinx Lucien Bouchard !
Vite, appelez le PLQ pour venir nous défendre !
Le PLQ était la police d’assurance des Britanniques et des fédéralistes, le vaccin contre le méchant virus séparatiste, qu’il fallait s’injecter religieusement tous les quatre ans.
Écoutez l’émission de Richard Martineau en direct tous les jours à 20 h 30. par radio QUB :
UN POULET PAS UNE TÊTE Mais maintenant que la menace de la souveraineté ne fait plus trembler personne, maintenant que le rôle du PQ n’est plus de mettre le feu à la fédération canadienne telle qu’elle l’était autrefois, mais simplement de faire en sorte que le bruit de la souveraineté ne soit pas complètement éteint. un mausolée construit à flanc de colline pour protéger le cœur de frère René, qu’est-ce que le PLQ exactement ? Personne ne sait. C’est pourquoi la soirée de Dominique Anglade tremble comme une poule sans tête. Il se cherche, il a perdu la raison de son existence. La même chose pourrait être dite pour PQ … PQ était le Batman des dirigeants. Et Charest, leur Joker. Mais maintenant qu’on a plus de chances d’assister au retour de Charest sur la scène fédérale qu’à celui des libéraux au pouvoir au Québec, et maintenant que le parti à évincer n’est pas rouge mais bleu (bleu clair, peut-être, mais bleu tel ou tel), Qu’est-ce que le PQ exactement ? Incarner la mauvaise conscience de la CAQ, un parti qui se dit nationaliste, mais qui ne l’est pas ?
Écoutez également le match Martineau – Dutrizac qui est retransmis en direct tous les jours à 11h. par radio QUB :
ANCIENS HÉROS La vérité, c’est que l’arrivée de la CAQ a tout changé, tout secoué. Tout comme l’arrivée de Duhaime menace aussi de réorganiser les papiers. Le PQ et le PLQ sont désormais, aux yeux des jeunes (à tort ou à raison, ce n’est pas le cas), des « vieux » partis qui proposent des « vieilles » réponses à des « vieilles » questions. Ils regardent Batman et le Joker et disent : “Quels sont ces mauvais personnages ?” » Tout comme nous, quand on regardait la télé et qu’on voyait qu’on jouait encore de vieux épisodes de Tarzan et Zoro…