par Marc Angrand PARIS (Reuters) – Wall Street devrait grimper alors que les actions européennes, hors Londres, ont augmenté en milieu de jeudi alors que les rendements obligataires ont permis aux actions de se redresser même si la politique monétaire s’est resserrée et que la guerre en Ukraine limite les chances de reprise de l’action marché. Les contrats à terme du New York Mercantile Exchange prévoient 0,09 % pour le Dow Jones, 0,26 % pour le Standard & Poor’s 500 et 0,48 % pour le Nasdaq. A Paris, le CAC 40 gagnait 0,79% à 6.550,48 points à 10h50 GMT et à Francfort, le Dax progressait de 0,62% tandis qu’à Londres, le FTSE 100 reculait de 0,03%, pénalisé par la baisse de l’énergie et des matières premières. L’indice EuroStoxx 50 s’est renforcé de 0,79%, l’indice FTSEurofirst 300 de 0,71% et le Stoxx 600 de 0,73%. Cette dernière a perdu 1,53% mercredi, sa plus forte baisse en une séance depuis le 10 mars, et Wall Street a ensuite clôturé dans le rouge suite à la publication du procès-verbal de la dernière réunion de la Réserve fédérale, qui confirme l’intention de cette dernière d’augmenter taux d’intérêt. et réduire son bilan à un rythme soutenu dans les mois à venir. Les investisseurs attendent maintenant (à 11h30 GMT) le procès-verbal de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) en mars, espérant de nouvelles indications sur ses projets de hausse des taux d’intérêt et d’arrêt des achats d’actifs. LE PRIX Cependant, les rendements des obligations d’État ont recommencé à baisser après les plus hauts enregistrés ces derniers jours, certains analystes jugeant que le contenu des “minutes” de la Fed avait déjà été évalué. Celui des obligations d’État américaines à dix ans a chuté de plus de deux points de base à 2,5939 % et celui des obligations à deux ans a chuté de plus de six points à 2,4432 %. En Europe, le dix ans allemand revient à 0,645%. Son équivalent français recule plus fortement, à 1,17%, après une adjudication ininterrompue de 11,5 milliards d’euros d’OAT, montant maximum prévu par l’Agence France Trésor (AFT). A 52,3 points, l’écart entre les titres français et allemands continue de se réduire après sa remontée remarquable du début de semaine, liée à l’approche de l’élection présidentielle. CHANGEMENTS Sur le marché des changes, le dollar est resté quasiment inchangé face aux autres principales devises (+ 0,06 %), très proche du plus haut de près de deux ans survenu un peu plus tôt dans la même journée. Le procès-verbal de la réunion de la Réserve fédérale “suggère que la Fed appuie fortement sur les freins, ce qui devrait être positif pour le dollar”, ont déclaré les analystes d’ING dans une note. L’euro oscille autour de 1,09 dollar dans l’attente des minutes de la BCE, après être tombé à 1,0866, son plus bas niveau depuis le 8 mars. LES VALEURS DE WALL STREET À SUIVRE LES VALEURS EN EUROPE Le début de reprise boursière en Europe profite entre autres aux valeurs de défense : l’indice santé Stoxx gagne 1,6% et établit un record, celui des télécommunications gagne 0,95%, celui des services aux collectivités (“services d’intérêt général”) 0,68 %. Les matières premières (-0,25%) et l’énergie (-0,34%) ont souffert de la force du dollar. Shell (-1,17%) fait également l’objet de sanctions après avoir annoncé que sa sortie de Russie entraînerait des charges extraordinaires pouvant atteindre 5 milliards de dollars, bien plus qu’initialement estimé. Dans l’actualité des fusions-acquisitions, la société italienne d’autoroutes et d’aéroports Atlantia a bondi de 7,98%. Global Infrastructure Partners (GIP) et Brookfield Infrastructure ont annoncé l’avoir approché et qu’il pourrait attirer une autre offre, selon diverses sources proches du dossier. HUILE Les prix du pétrole confirment leur reprise après la chute de mercredi, qui les a poussés à un plus bas de trois semaines en réponse à l’annonce par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) d’une utilisation massive de ses stocks. Le Brent était en hausse de 1,76% à 102,85 dollars le baril et l’US West Texas Intermediate (WTI) en hausse de 1,7% à 97,87 dollars. (édition française par Marc Angrand)