“Il réagit comme un commerçant.” Alors qu’Emanuel Macron s’est dit “prêt à parler” et s’est dit ouvert à un référendum sur la réforme des retraites, les attaques de la Coalition nationale se sont bien passées mardi matin. Lire aussi Une réforme pour équilibrer le système des retraites est-elle inévitable ? Sa dirigeante, Marine Le Pen, a déclaré à France Inter que le président avait mené “une manœuvre pour tenter d’adoucir l’opposition des électeurs de gauche”. “Je n’ai aucune confiance en Emanuel Macron et encore moins à 10 jours du second tour. (…) Il n’y a rien à attendre de lui dans ce domaine : il arrivera au bout de cette obsession. Prendre sa retraite à 65 ans est son obsession et il regrettait beaucoup de ne pas avoir pu mener à bien cette réforme au cours des cinq dernières années. À VOIR AUSSI – Réforme des retraites : ‘Je n’ai aucune confiance en Emmanuel Macron’, par Marin Le Pen Son porte-parole, Julien Odoul, a visé Franceinfo pour une “mesure profondément antisociale qui serait un cauchemar pour des millions de Français”. Avant de critiquer un candidat à la présidence des “très riches”, qui “réagit comme un commerçant” dont le bilan témoigne, selon lui, “de l’effondrement du pouvoir d’achat”. “Nous avons plus de 10 millions de pauvres dans notre pays. Alors aujourd’hui, il est à la campagne, il découvre les accusations populaires, il découvre qu’il y a des Français qui souffrent. (…) Mais très clairement, on ne peut pas faire confiance à Emanuel Macron”.

“Favorable à la concertation et au dialogue”

Mêmes attaques du côté de Jordan Bardella qui sur France 2 estime que le président sortant “fait tout et le contraire de tout”. “Le fait de tempérer son argumentation [sur la retraite à 65 ans] “Cela vient probablement de l’approche du second tour de l’élection présidentielle”, a-t-il dit. Invité sur RTL, le Premier ministre Jean Castex a déclaré qu’Emanuel Macron était “favorable à la concertation et au dialogue”. Mais qu’il fallait, avec “détermination”, “sauver notre système de retraite”. Avant d’ajouter : « L’âge doit être repoussé. Marin Le Pen fait croire qu’en ne le déplaçant pas ou en partant plus tôt, tout sera possible. “Non, nous devons dire la vérité aux gens.” Le Premier ministre a ensuite précisé que “la question de l’évolution vers l’âge de 64 ou 65 ans” ainsi que “la question des carrières longues, du caractère pénible des métiers” pourraient être évoquées. “Tout cela doit être coordonné avec tous les acteurs. Il n’y aura pas d’urgence.” Dans CNEWS, Bruno Le Maire a aussi évoqué “le pouvoir de négociation”, tout en montrant qu’une réforme du système des retraites est “indispensable pour sauver notre système”. “C’est une priorité”, a déclaré le ministre de l’Economie. À VOIR AUSSI – Réforme des retraites : “On aura toujours 65 ans” mais avec un pouvoir de négociation, précise Bruno Lemerre