“L’Europe qui est la nôtre n’est pas une alliance de nations qui veulent faire la guerre, c’est une œuvre de respect”, a-t-il dit, ajoutant que “les rêves d’empire reviennent”, a-t-il déclaré, faisant référence à la Russie. Auparavant, à Mulhouse, il avait dénoncé “les carburateurs de Mme Lepen” pour l’Europe.

“Révolution”

Interrogé à 20h. Aux nouvelles de TF1, la candidate RN a répondu qu’elle n’avait pas l’intention de quitter l’Europe : “c’est complètement faux”. Il a déclaré vouloir réduire la contribution financière nette de la France à l’UE de neuf milliards à quatre milliards d’euros et reprendre le contrôle des frontières et de l’immigration par le biais d’un référendum. Marin Lepen a longuement évoqué lundi les questions institutionnelles, appelant à un “nécessaire renouveau de la démocratie”. Lors d’une conférence de presse à Vernon, dans l’Eure, il a proposé une “révolution référendaire” car “seul le peuple doit avoir la possibilité de réviser la Constitution”, selon elle sans l’accord préalable du Parlement. Le candidat RN, qui a obtenu des scores élevés auprès de la jeunesse et de la classe ouvrière, est particulièrement favorable aux référendums d’initiative citoyenne, au centre des revendications des manifestants lors de la crise sociale des “gilets jaunes” en 2018 et 2019. Il veut réviser la Constitution pour y inclure le principe de “priorité nationale” et la suprématie du droit national sur le droit international. Et il demande un mandat de sept ans sans possibilité de renouvellement. Depuis Mulhouse, où il a voyagé toute la journée, le chef de l’Etat a répliqué en affirmant “ce n’est pas vrai qu’on peut directement réviser la Constitution”. Dans le septennat, « bon rythme pour les élections présidentielles » et « bonne haleine par rapport au rythme des élections législatives », ont en revanche défendu le « caractère renouvelable » de ce mandat, puisqu’il « dépend de la personnes”. Les deux rivaux ont également pris part à un échange de vues houleux sur la réforme des retraites.

La retraite en question

Emanuel Macron, qui a été attaqué toute la journée de lundi pour son âge de la retraite à 65 ans, a fini par envoyer un message fort à l’électorat populaire disant qu’il était prêt à “bouger” dans ce totem de son programme, entrouvrant les boutons comme un point de départ 64 ans. . Mais pour l’opposant du RN, qui prône le maintien de sa retraite à 62 ans, le président sortant « mettra fin à son obsession » de prendre sa retraite à 65 ans s’il est réélu, voyant son travail modifié comme une simple « manœuvre » contre les électeurs de gauche. “Je n’ai aucune confiance en Emanuel Macron, mais aucune, et encore moins à dix jours du second tour”, a-t-il déclaré à France Inter. Macron a rappelé qu’il maintiendrait le principe d’un abaissement de l’âge de départ de quatre mois par an à partir de 2023. Mais il faut “ouvrir le jeu” avec une “clause de révision” en 2027. On lui reprochait avant le premier tour une campagne intermittente avec peu de déplacements et une seule rencontre, il a voulu donner une image radicalement différente pour les deux tours : “je fais le terrain”, a-t-il assumé. “La campagne ne consiste pas seulement à aller devant des supporters. “Je vais dans des régions qui n’ont pas voté pour moi”, a-t-il déclaré. Les villes de Mulhouse et Strasbourg ont accordé plus du tiers de leurs voix à Jean-Luc Mélenchon, candidat clé du second tour.

Sarkozy soutient Macron

Mardi matin, sur France Inter, Marine Le Pen a dénoncé la “trahison” du leader Insoumis devant ses électeurs, appelant à ne pas voter pour l’extrême droite, alors que, selon elle, Emmanuel Macron a fait “une violente antisociale”. politique”. “Beaucoup d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon peuvent être intéressés par cette protection que je leur offre”, a-t-elle déclaré à TF1, louant son programme de protection sociale. Enfin, le candidat à la présidentielle a réuni mardi deux soutiens de la marque : celui de l’ancien président Nicolas Sarkozy – qui n’avait jamais soutenu la candidate LR Valérie Pécresse au premier tour – et le soutien de l’ancien premier ministre socialiste. Lionel Jospin, évincé au premier tour de l’élection présidentielle de 2002 par… Jean-Marie Le Pen. Les défenseurs centraux de l’UDI ont également marqué leur soutien à Macron pour le second tour.