Kingsley Coman était l’un des rares bavarois dangereux. Grand favori de ce quart de finale de la Ligue des champions, le Bayern Munich est en grand danger avant la revanche. Car au match aller, le tome de la Bundesliga n’a pu que s’incliner sur le terrain de Villarreal (1-0) au terme d’une rencontre riche en spectacle ! Le Bayern sans solution Dès le début, les Bavarois imposent un pressing haut et s’installent dans la moitié de terrain adverse. Le danger commençait à se rapprocher de la cage espagnole, principalement à cause du débordement de Coman sur le côté droit. Mais petit à petit, Villarreal pose son bloc et neutralise rapidement les champions d’Allemagne. Mieux encore, les hommes d’Unai Emery, très justes dans leurs sorties, parvenaient à faire quelques attaques et trouvaient la faute grâce à Dantzuma (1-0, 8e) ! On pouvait s’attendre à une grande réaction allemande. Mais la robustesse du sous-marin jaune empêchait toute possibilité. Lewandowski, Mueller ou Gnabri étaient presque invisibles… Moreno perd deux fois 2-0 ! Alors que sur la rive opposée, avec une belle réussite, le Français Coquelin pensait donner un double avantage à Villarreal à la 41e minute, avant d’annuler son but pour hors-jeu. Soulagement pour le Bayern qui ne cadre pas le moindre tir avant la mi-temps ! Autant dire que les Munichois sont revenus avec de bien meilleures intentions après la pause. Finalement, nous avons assisté à un contrecoup des visiteurs dont les chances s’accumulaient, comme Gnabry frappant juste à côté ou Davies récupérant le gardien de but Rulli. Il faut cependant avouer que les meilleures chances restaient à Villarreal. Preuve du post qui a repoussé l’effort de Moreno ! Et l’attaquant n’a pas laissé grand-chose d’un excellent lob après le doublé de Neuer ! Les Espagnols pourraient presque s’en vouloir après tant d’occasions de creuser l’écart, notamment dans les contres numériques. Heureusement pour eux, le Bayern, après avoir poussé en fin de match, ne reviendra pas sur ce premier match. Mais le second tour s’annonce tout aussi excitant ! Note du match : 8/10 Comme on dit, il faut deux équipes pour faire un grand match et ce mercredi soir, Villarreal n’était pas que le Bayern ! Malgré le blocage posé par Unai Emery, sa formation a joué un match ambitieux et parfois spectaculaire. Ce n’est pas un hasard si le ballon est passé d’un but à l’autre à une allure folle en seconde période ! La cible : – Après un ou deux avec Moreno, Lo Celso rejoint la surface de droite et centre de l’extérieur du pied pour Parejo en retrait. Le milieu de terrain espagnol fait une reprise de volée mais son ballon est coupé par Danjuma qui prend Neuer à contre-pied (1-0, 8e). COMMENTAIRES SUR LES JOUEURS Maxifoot a donné une note de commentaire (sur 10) à chaque joueur. Titre du match : Giovani Lo Celso (8.5/10) Le milieu de terrain de Villarreal s’est montré insupportable en première période ! L’Argentin a tenté et réussi tous ses gestes techniques, à commencer par son centre de l’extérieur du pied devant le but de Danjuma. Hormis sa finesse technique et la qualité des passes, l’ancien Parisien a été très discipliné dans sa retraite défensive. Il pourra regretter son léger manque de lucidité sur un banc qui a échoué. VILLARRÉAL : Gerónimo Rulli (6) : pas du tout voulu en première période, l’ancien gardien montpelliérain a fait le boulot en deuxième partie. Il reste attentif à la reprise encadrée de Davis et réalise une sortie rassurante pour ses défenseurs. Juan Marcos Foyth (8) : impressionnant dans les duels, le latéral droit a juste écoeuré Gnabry et Davies ! Il a aussi brillé à la reprise grâce à sa complicité avec Lo Celso. Il a été remplacé à la 81e par Serge Aurier (pas de score). Raul Albiol (6) : Bien placé, le capitaine de Villarreal a fait des interventions importantes. Mais parfois, il était sur le fil, comme lorsque son tacle sur Gnabri a frôlé le penalty. Ou quand Mousiala l’a quitté précipitamment. Pau Torres (7) : compact et élégant, l’international espagnol a fait taire Lewandowski. Il a peur d’une découverte de Musiala qu’il parvient finalement à arrêter à deux reprises. P. Estupiñán (6,5) : contre un coup franc de Coman, le latéral gauche a souffert en début de match. Ses coéquipiers ont senti le danger et lui ont évidemment donné de bons conseils car il a mieux géré le Français par la suite. Permettant même quelques ascensions intéressantes. Giovani Lo Celso (8,5) : voir commentaires ci-dessus. Etienne Capoue (8) : quel volume de jeu ! Omniprésent dans la reprise, l’ancien Toulousain a été projeté dès que l’occasion s’est présentée. Cette énorme bouffée d’énergie n’a pas affecté sa précision technique ni sa capacité à échapper à la pression allemande. Daniel Parejo (7,5) : connu pour sa technique et la qualité de ses passes, le milieu de terrain espagnol impressionne aussi par l’impact physique ! On l’imaginait difficilement rivaliser avec les Bavarois en intensité, mais il a tenu le coup. Au mieux, il peut être considéré comme un passant déterminant pour Danjuma. Puis auteur d’un petit pont à Coman. Francis Coquelin (6) : une tonne en retrait par rapport à ses coéquipiers au milieu de terrain, l’ancien Gunner a parfois fait figure de troisième défenseur central. Sans doute une consigne d’Unai Emery qui lui a succédé après que le Français ait contribué à la discrétion du duo Müller-Lewandowski. Il a été remplacé à la 59e par Alfonzo Pedraza (pas de score), qui a raté une belle occasion en fin de match. Gerard Moreno (7) : Vu la qualité de son jeu, l’attaquant de Villarreal méritait d’inscrire un but. Il n’a laissé aucun effort dans ses incessants appels au ballon ou au fond, le point faible de la charnière allemande. Cependant, dans un long tir, il trouve la barre transversale, avant que son lob ne se termine immédiatement. Danjuma (6,5) : L’attaquant néerlandais n’est peut-être pas totalement satisfait de son match. Certes, il a marqué le seul but d’un match dans lequel ses appels à la profondeur ont été abîmés. Mais il rate explicitement le ballon dans une énorme opportunité de break en seconde période ! Il a été remplacé à la 81e par Samuel Chukweze (pas de score). MOINE DE BAYERN : Manuel Neuer (3) : comme son équipe, le gardien du Bayern n’était pas dans son jeu. Il a été surpris sur un tir central de Kokelin, sans conséquence après que le but ait été annulé pour hors-jeu. Ensuite, la perte du ballon dans l’entrejeu a donné à Moreno l’occasion de le charger et n’est pas allé loin. Benjamin Pavard (7) : si ses compatriotes en défense montraient des signes de fièvre, le défenseur central français était grand. Il a pu couvrir ses coéquipiers lors de son retour à Moreno. Et sa position ne l’a pas empêché de faire avancer le surplus, précisément un coup tendu d’en haut. Il a été remplacé à la 71e par Niklas Süle (pas de score). Dayot Upamecano (3,5) : connu pour son athlétisme, l’international tricolore a besoin de tourner les balles dans son dos pour toujours. Apparemment, Villarreal avait repéré cette faille depuis que Danjuma et Moreno avaient fait une fête profonde. Lucas Hernández (4) : comme Upamecano, l’ancien joueur de l’Atletico Madrid a eu du mal à gérer la mobilité des attaquants espagnols. Il est arrivé en retard dans de nombreux cas, comme en témoigne l’action du but où Lo Celso était devant lui à l’intérieur de la surface. Alphonso Davies (4) : après environ trois mois d’absence, il ne fallait pas en attendre plus. Pour son retour, le solide latéral gauche s’est montré hésitant en première période, puis un peu plus professionnel. Malgré son tir bien ajusté, il reste insuffisant, sachant que Lo Celso lui a causé beaucoup de problèmes. Joshua Kimich (4,5) : Après un festival de retransmissions ratées en première période, le milieu de terrain s’est repris au retour des vestiaires. Il a remis le Bayern sur les bons rails, mais n’a pas trouvé la passe décisive. Jamal Mousiala (5) : Mangé intensément avant la pause, le jeune Bavarois en a montré plus en seconde période. Il a tenté des séquences intéressantes à proximité de la surface espagnole, mais ses efforts ont toujours trouvé la jambe opposée, soit l’intervention frontalière de Pau Torres. Kingsley Coman (7) : sans lui, ce Bayern serait inoffensif. Malgré la résistance de l’adversaire d’Estupinian, l’ailier tricolore a été le seul homme d’affaires et surtout un Bavarois dangereux en première période. Il a profité d’une opportunité longue distance dans le deuxième acte et aurait peut-être trouvé le sommet s’il n’y avait pas eu la répulsion de Torres. Thomas Muller (2) : invisible, l’attaquant bavarois n’a absolument aucun poids. Il aurait pu s’en tirer avec un but heureux, mais il n’a pas réagi assez vite pour bloquer le tir de Gnabri. Il a été remplacé à la 62e par Leon Goretska (pas de score), qui n’a pas trompé l’arbitre en tentant de tirer un penalty. Serge Gnabri (3) : très discret en première période, l’ailier allemand n’a pas su faire la différence. Son coup de pied juste à côté du retour des vestiaires n’a pas suffi à convaincre Julian Nagelsmann, sans doute agacé par le manque de retrait défensif. Il a été remplacé à la 62e par Leroy Sané (pas de score), qui n’a pas apporté les percussions qu’attendait Julian Nagelsmann. Robert Lewandowski (2) : pas une seule occasion, pas un bon ballon à négocier pour l’attaquant polonais. D’où son agacement quand Coman a mis…