M. Cambadélis, qui n’était pas favorable à l’accord trouvé pour les élections législatives entre La Fance insoumise, les écologistes, les communistes et son parti, juge que “cette alliance a été le fruit d’un mauvais travail aux résultats décevants”. “Ce seul laissé pour compte de LFI et non un projet de transformation solidaire et responsable pour les laissés pour compte n’a pas d’avenir durable”, affirme-t-il. “Les premiers pas de Nupes [à l’Assemblée] ce sont ceux d’une opposition frontale, bruyante, voire chaotique. (…) Exactement ce que veut Emmanuel Macron”, ajoute-t-il. Pour l’ancien député, “l’extrême droite se propose d’être un facteur d’ordre. Je dis : attention, danger. La gauche doit être une solution à la crise et non un facteur de crise.” Contrairement à la ligne de l’actuel premier secrétaire du PS, M. Kampadelis considère qu’« Olivier Faure pense avoir sauvé les meubles et se considère comme l’alternative à Jean-Luc Mélenchon. Je ne le suivrai pas dans ce pari. « Le PS a renforcé La France Insoumise et Mélenchon. Aujourd’hui, ce sont eux qui représentent la gauche dans l’opinion publique. Mélenchon ne renoncera pas facilement à ce privilège”, prévient-il. Alors que le congrès du PS doit se tenir à l’automne, ce dernier envisage “un débat stratégique : continuer derrière Mélenchon ou se reconstruire pour une Union, candidate à la sortie de crise en France”. “Dès lors, je rejoins et soutiens Hélène Geoffroy, qui, cheffe de l’opposition au PS, a porté et mène ce combat”, explique-t-il, jugeant que Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, également opposée au Nupes, ” a d’autres batailles en tête. Sa zone d’abord et anime le rétablissement de la gauche. Et peut-être même la présidentielle. Quant à Anne Hidalgo, l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle qui a essuyé un échec historique, “ce n’est un secret pour personne de dire qu’elle n’est pas entièrement satisfaite de la direction prise par le PS”, dit-il.