Remise

Nous vous rappelons qu’en l’absence de majorité relative au Parlement, le gouvernement cherche des compromis pour ce texte tant attendu. Les discussions portent notamment sur le niveau de la décote, sachant que le gouvernement ne veut pas « laisser le cadre budgétaire stable ». Un député LR confirme que “les discussions continuent” et progressent. La majorité “n’abandonnerait pas vraiment” l’allocation carburant, mais “prendrait une autre forme”, plaide-t-il. Par conséquent, l’idée serait d’étendre la remise actuelle de 18 cents sur un litre de carburant en l’augmentant un peu mais en supprimant l’allocation de carburant pour les travailleurs à faible revenu et les gros navetteurs. Les entreprises pourraient également aider les travailleurs à “répercuter la remise”, selon l’une des sources. Nous vous rappelons que le gouvernement a déjà prolongé la réduction carburant jusqu’à la fin de l’été et la remplacera ensuite progressivement par une allocation carburant pour les travailleurs à faible revenu et les gros navetteurs. Cette allocation aux gros porteurs devait être mise en place à partir du 1er octobre.

Le “Premier ministre Macron” a voté.

Par ailleurs, plus tôt dans la journée, les députés ont voté le maintien de la “prime Macron”, une prime extraordinaire défiscalisée et désocialisée. Après plus de six heures de débat sur l’intérêt des allocations, en lieu et place des augmentations salariales soutenues par la gauche, les députés ont adopté par 327 voix contre 119 l’article 1 du texte phare de l’été au Parlement. Ainsi, les employeurs pourront verser jusqu’au 31 décembre 2023 une prime exceptionnelle d’un montant maximum de 3 000 euros (ou 6 000 euros en cas d’accord d’intéressement), exonérée d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales, pour les salariés dont les revenus est inférieur à trois fois la valeur du salaire minimum. Il s’agit de la prolongation de la “prime Macron”, instaurée en 2019 lors de la crise des gilets jaunes, mais avec un triplement du plafond de cette prime. Selon l’étude d’impact du gouvernement, plus de 15 millions de personnes ont bénéficié de cette prime entre 2019 et 2022, pour un montant moyen de prime de 542 €. L’alliance de gauche Nupes estime que “les primes se substituent au salaire” et qu’elles dépendent du “bon vouloir du patron” – ce à quoi la majorité a répondu que cette vision de l’entreprise était “d’une autre époque”. Plusieurs élus de gauche ont d’ailleurs dénoncé à plusieurs reprises la “volonté de contourner le financement de la sécurité sociale et des caisses de retraite” à travers cette prime. De son côté, Marine Le Pen a estimé que “les bonus ne sont pas idéaux, mais pour des millions de Français c’est quand même une augmentation de leur pouvoir d’achat”. Le projet de loi prévoit également de pérenniser la prime dans le secteur privé, sous la forme d’une « prime de partage de valeur ». Celle-ci ne sera exonérée de prélèvements sociaux que dans la limite de 3 000 euros (6 000 euros en cas d’accord d’intéressement). Le montant maximum de la prime et le niveau de rémunération maximum pouvant y donner accès doivent faire l’objet d’un accord d’entreprise ou de groupe ou, à défaut, d’une décision unilatérale de l’employeur. “Crise spéculateurs”, un mythe des périodes d’inflation Pour ou contre : faut-il geler les prix pour stopper l’inflation ? (Virginie Monvoisin contre Sylvain Bersinger) Inflation : parce que le mode de communication des quantités tend à gonfler la hausse des prix (Avec AFP)