• À lire aussi : La « papamobile » est arrivée au Québec • À lire aussi : Route 138 complètement fermée pour la visite de Pope à Sainte-Anne-de-Beaupré • À lire aussi : Fermeture de la route 138 : impact sur les résidents et commerçants de Sainte-Anne-de-Beaupré L’entreprise Les Roulottes E. Turmel, qui vend et répare des véhicules récréatifs à Château-Richer, paiera ses travailleurs même s’ils peuvent se taire en regardant la messe du Saint-Père à la télévision. “Nous fermons, et c’est moi qui paye le salaire journalier avec la pénurie de main-d’oeuvre actuelle, je ne peux pas me permettre de leur dire, ‘vous êtes arrêté pendant une journée sans être payé’”, explique la propriétaire Susie. Turmel, qui ira travailler seul, en promenade, le 28 juillet. La femme d’affaires n’a pas pu calculer avec précision les pertes financières causées par la visite du pape ce jour-là. Mais avec une trentaine d’employés et le laboratoire d’ingénierie tournant à plein régime l’été, le gouffre pourrait atteindre 10 000 $. S’adressant à plusieurs travailleurs de l’avenue Sainte-Anne, entre Boischatel et Beaupré, Le Journal a constaté que toutes les entreprises n’appliqueraient pas cette mesure clémente à leurs employés. Certains ont confirmé, frustrés, qu’ils ne seront pas payés pour cette journée de travail perdue. Et pour le Camping Turmel, la visite du pape entraînera un trou financier. Depuis que les autorités ont annoncé la fermeture de la route 138 la semaine dernière, 45 vacanciers ont annulé leurs réservations pour le 28 juillet, tandis que cinq autres sont actuellement indécis mais pourraient aussi mettre une croix sur leur escapade au Parc de la Chute-Montmorency ou Charlevoix. “Nous, en tant que propriétaires responsables, avons décidé d’appeler nos clients pour les informer […] Beaucoup de gens qui sont arrivés pour une nuit et repartis le lendemain changent beaucoup leurs plans », confirme Cynthia Laberge, gérante de ce camping situé à Château-Richer. Il ajoute qu’il sera également contraint de fermer sa piscine car le sauveteur ne pourra pas se rendre sur son lieu de travail. De son côté, le casse-croûte sera en opération puisque le propriétaire occupant du restaurant dormira dans une roulotte qui lui sera prêtée, sur les lieux. Les campeurs saisonniers ne trouvent pas ça drôle non plus, surtout ceux qui doivent se déplacer pour aller travailler. Certains ont pris des congés et d’autres vont dormir à la maison. “Les saisonniers sont mécontents […] Il y a beaucoup de gens qui travaillent. Comme moi le matin, je travaille et je vais emmener mes trois enfants à leur camp de jour à Vanier, donc trois jours sont perdus à mes dépens », déplore Mme Laberge. Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ? Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ? Écrivez-nous ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.