Avec le désengagement progressif de toutes ces béquilles et la détérioration de l’économie liée à la guerre en Ukraine, la plupart des économistes s’attendent à une augmentation des faillites. “Dans ce contexte très incertain, il y a une crainte croissante d’une inflation stagnante et des craintes d’une récession. Les effets de la guerre en Ukraine pourraient porter un coup fatal à l’économie mondiale”, a déclaré l’économiste de la société. Oxford Economics, Daniela Ordonez, lors d’un récent communiqué de presse.

“Aucun territoire n’est épargné”

Dans son dernier rapport dévoilé lundi 11 avril, le cabinet d’études de données d’entreprises Altares a enregistré une augmentation de 35 % des faillites d’entreprises entre janvier et mars de l’année dernière par rapport au premier trimestre 2021. Le premier trimestre 2022 La boucle de la crise sanitaire s’est desserrée et l’aide s’est arrêtée. Revenir à une forme de normalité qui signifie aussi des faillites à répétition. La hausse s’amorce donc et est déjà très nette dans les domaines qui reposent sur la répétition des habitudes de consommation, comme aller au restaurant ou chez le coiffeur. » Le déclenchement de la guerre en Ukraine et ses conséquences économiques sur le Vieux Continent pourraient accélérer les difficultés d’un grand nombre de secteurs. “Au début de 2022, la confiance dans l’avenir gagnait du terrain : les niveaux de trésorerie et les livres bien garnis signalaient une reprise de l’économie. “Cependant, depuis le 24 février et le début de l’invasion russe de l’Ukraine, l’horizon s’assombrit : flambées des prix de l’énergie, difficultés d’approvisionnement, pénuries de matières, inflation rapide… autant de signes qui incitent à la prudence”, a-t-il ajouté. . L’expert ne prédit pas non plus une vague de faillites dans les mois à venir. A l’approche du second tour de l’élection présidentielle, prévu le 24 avril, cette reprise au premier trimestre pourrait occulter les résultats du président sortant Emanuel Macron. Le match revanche Macron/Lepen : victoire avec déception

Augmentation encore inférieure au niveau d’avant la crise

Le nombre de pannes a bondi par rapport au premier trimestre 2021, passant de 7 406 à 9 972, soit une augmentation de 34 %, 6 %. Il reste cependant bien inférieur aux niveaux pré-Covid enregistrés en 2018 (14 698) et 2019 (14 146). Les nouvelles entreprises semblent être plus touchées par cette faillite. En effet, près de la moitié des entreprises qui ont déposé le bilan au premier trimestre ont été créées il y a moins de cinq ans. Ceux qui se sont inscrits peu avant le début de la pandémie ou pendant la crise sanitaire (+52%) ont été particulièrement touchés. Les difficultés des nouvelles entreprises sont particulièrement intenses dans les activités des « immeubles collectifs » (principalement des magasins d’alimentation générale) où les malfaçons sont multipliées par trois ce trimestre, mais aussi dans la restauration (+ 180 %), où le nombre de procédures a été exceptionnel. . faible il y a un an », soulignent les auteurs de l’étude.

Les médias au bord du gouffre

Selon la taille de l’entreprise, les petites et moyennes entreprises (PME) de moins de 50 salariés rencontrent beaucoup plus de difficultés que les grandes. Ainsi, le nombre de faillites a augmenté de 56% entre janvier et mars par rapport au premier trimestre 2021, dépassant le niveau d’avant-crise. En revanche, les entreprises de plus de 50 salariés semblent résister à cette vague de faillites.

Le commerce et les restaurants ont été durement touchés

L’autre enseignement de cette étude est que les activités de consommation sont au premier plan. Il s’agit principalement de commerce, de restauration et de services aux particuliers. Dans l’alimentation générale (+ 83 %) ou dans le commerce de l’habillement (+ 34 %), les hausses sont vertigineuses. Pour la restauration, cette hausse n’est pas surprenante, compte tenu des longs mois de fermeture de tous les magasins. De nombreux restaurants avaient exprimé de vives craintes lorsque les aides d’État ont été déconnectées. A cela s’ajoutent les nombreuses démissions et les sérieuses difficultés de recrutement à partir de l’automne 2021.

                                Norman Grigoris
            11 avril 2022, 22h00