L’Italien Mario Draghi en Algérie, lundi, pour sécuriser les approvisionnements en gaz ; un voyage, le même jour, de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en Azerbaïdjan pour doubler en quelques années les importations de gaz ; la conclusion d’un partenariat énergétique entre la France et les Emirats arabes unis … Les Européens font feu de tout bois pour se préparer au pire : la rupture totale des approvisionnements en gaz russe à plus ou moins brève échéance. Chacun peut comprendre le degré d’urgence. Surtout à la lecture des trois documents de travail publiés mardi par le Fonds monétaire international (FMI) sur l’impact économique d’un tel arrêt des livraisons de gaz russe aux pays de l’Union européenne (UE). Le Fonds observe que la consommation annuelle de gaz de l’UE s’élève autour de 400 milliards de mètres cubes. Sur ce total, environ 285 milliards sont des importations effectuées par pipelines. Et 145 milliards viennent de Russie. C’est dire l’impact potentiellement destructeur d’une coupure totale.