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«Sur ton cru»

“Nous avons perdu 500.000 voix” pour dépasser Marin Le Pen et accéder au second tour, a-t-il commencé par faire le deuil de M. Quatenens, jugeant que “c’est-à-dire trois fois rien”. “C’est quelques voix par circonscription.” “Le poil sur les fesses qu’il manque à Jean-Luc Mélenchon pour être au second tour, on peut le nommer. “Oui, les voix de Fabien Roussel nous ont sans doute manqué”, a déclaré Jean-Luc Mélenchon, un de ses proches. A lire aussi : Article pour nos abonnés Fabien Roussel ne parvient pas à atteindre les 5%.
Visiblement ému, il s’est toutefois félicité d’”une explosion de la mobilisation” des électeurs en faveur de son candidat dans les dernières heures du scrutin. “Il y a des femmes, des hommes, qui n’avaient pas prévu de voter, qui sont venus hier. Il y a eu un sursaut de mobilisation qui a fait qu’on est passé du dernier sondage à 18% à un score de 22%, a-t-il déclaré à France Inter. “On y a cru, mais on s’est rendu compte seulement au milieu de la nuit qu’on ne pouvait pas couvrir ce retard”, a avoué le député. Une frustration et une colère partagées par Ségolène Royal. L’ancien candidat du Parti socialiste à la présidence, arrivé au second tour en 2007 face à Nicolas Sarkozy, a jugé “dramatique” sur BFM-TV lundi que la gauche n’ait pas le temps de réitérer l’exercice, hier. « A cause de leur égoïsme, de leur manque de perspicacité, de leur calcul du troisième tour », ni la candidate socialiste, ni l’écologiste, ni la communiste n’avaient, selon elle, le « sens du devoir » qui serait de s’effacer devant faveur de Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième avec quelques centaines de milliers de voix de Marine Le Pen. Pour Mme Royal, les trois partis ont commis l’erreur de penser qu’ils avaient besoin d’un candidat à la présidentielle “pour exister”, ce qui est “absurde” selon elle. S’ils avaient permis à Jean-Luc Mélenchon de se retirer par éligibilité, “la France aurait pu bénéficier d’un vrai débat de fond”, a-t-il conclu.

“L’extrême droite n’est pas une option”

Interrogé sur le second tour entre le président sortant Emanuel Macron et la candidate d’extrême droite Marine Le Pen, Adrien Quatenens a réitéré que “le vote d’extrême droite n’est pas une option, le peuple n’a rien à gagner à la victoire de Marine Le Pen”. “Pour le reste, la responsabilité globale de ce qui se passera au second tour incombe au principal protagoniste, Emmanuel Macron”, a-t-il encore dit, critiquant “la politique menée avec brutalité”. « Les consignes de vote aujourd’hui pourraient avoir un effet contre-productif (…). Nous avons mené le combat contre le Rassemblement national. “Mais je n’ai pas vu qu’Emmanuel Macron faisait la même chose car il rêvait d’un remake en 2017”, a-t-il déclaré.

LFI veut “faire respecter la cohabitation”

Adrien Quatennens espère également que La France insoumise pourra “imposer la cohabitation” à Emmanuel Macron lors des élections législatives prévues en juin. “Quand on regarde la formation d’hier, il s’agira d’élections législatives pour faire le nécessaire car Emmanuel Macron n’aura peut-être pas la majorité à l’Assemblée”, a-t-il déclaré lundi matin sur France Inter, en évoquant le résultat. du candidat de Jean-Luc Mélenchon au premier tour. “Il peut s’agir d’imposer la cohabitation”, a ajouté le député du Nord. “Si tous ceux qui ont voté pour Melanson hier renouvellent leur vote aux législatives, on pourra lui imposer une autre majorité”, a-t-il assuré. Lire aussi : Cet article est pour nos abonnés Résultats de la présidentielle 2022 : au premier tour, la décote du paysage politique
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