Marcos Giorente (Atletico Madrid) se bat pour le ballon avec Phil Fontaine (Manchester City) Crédit : Getty Images Ligue des champions Insultes, crachats et bagarres : “Voici un milieu hostile” IL Y A 10 HEURES

Joueurs : Forts comme des pierres

S’il ne fallait retenir qu’une image de ces deux quarts de finale, ce serait sans doute le fantastique rebond de John Stones sur une frappe de Cunha (86e). Impérial, le défenseur anglais a été le grand de la soirée. Ce fut plus compliqué pour ses attaquants entre un Phil Foden indifférenciable et un De Bruyne absent. Pour l’Atlético, Geoffrey Kondogbia a fait le boulot devant la défense, dégageant pas mal de ballons. Joao Felix, encore très léger, a perdu ses quarts de finale. Antoine Griezmann a été généreux dans son effort mais souvent imprécis dans son dernier geste.

Le facteur x : 90e minute et le match noir

Alors que l’Atletico domine enfin son dossier, que sa domination à Manchester City est complète, que les hommes de Pep Guardiola sont au bord de la rupture, une querelle éclate entre Phil Fontaine, Felipe et Savic. Match général pendant de très longues minutes. Les Madrilènes finiront le match à 10, leur élan est coupé. Un vrai harakiri.

Statut : 9

Pep Guardiola disputera la neuvième demi-finale de la Ligue des champions. C’est plus que n’importe quel autre entraîneur. Il reste à aller au bout pour la première fois depuis 2011.

Déclaration : Diego Simeone (Atlético Madrid)

Je suis fier de cette équipe de l’Atlético, car elle se bat. On a notre façon de jouer, bonne ou mauvaise, mais on se bat.

La question : Le choc a-t-il tenu ses promesses ?

Jamais. Ce serait le contraste de style complet entre le football général de Pep Guardiola et la forteresse érigée par Diego Simeone. Ce furent deux matchs sans émotion, qui se terminèrent en un double tour et se terminèrent dans une confusion générale entre coups de poing et effusion de sang. Vingt-quatre heures après un Real Madrid-Chelsea follement intense qui nous a rappelé pourquoi la Ligue des champions était unique, ce choc, d’abord étourdi par les limites offensives madrilènes puis pourri par leur frustration, n’a jamais décollé. Les objectifs ne disent pas tout. Mais entre les 9 pièces de Chelsea – Real Madrid, les dix de Liverpool – Benfica et les six tirs dans le but (pour une seule réalisation) du minuscule City-Atlético, la comparaison n’honore ni l’un ni l’autre. Après 90 minutes en désordre à l’aller, c’était horrible au retour et zéro sur la ligne. D’une première période sans relief, hormis une fascinante Wanda Metropolitano, à une seconde d’abord passionnante puis déchirante jusqu’à l’intervention policière dans les couloirs du stade.
On ne pourra jamais reprocher à l’Atletico son ADN, son goût du combat et sa capacité à battre l’adversaire. C’est ainsi qu’il brillait au milieu des années 2010. Mais sa caricature est beaucoup moins fascinante. A l’Etihad Stadium, ses deux lignes à cinq et son incapacité à tirer le moindre coup ont prouvé les limites de l’Atletico, bien moins doué qu’à ses heures de gloire, malgré le génie régulier de son entraîneur. Sur le chemin du retour, chauffé par une ambiance taurine, le Colchonero a fini par se faire clouer. Nous nous souviendrons tous que cette ville sait souffrir. Gagner une telle bataille, dans une atmosphère aussi hostile, résister aux défis : c’est ainsi que se construisent les épopées. Mais le prix est salé entre les blessures de De Bruyne et Walker ou l’avalanche de cartons. Manchester ne s’en sort pas indemne, mais il s’en sort tout de même.
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