POLITIQUE – C’est l’un des temps forts de la nuit politique de France 2. A l’Elysée de 2022 ce mardi 5 avril, où plusieurs candidats à la présidentielle se sont rendus un à un au tournage de Léa Salame, la transition entre Philippe Poutou et Éric Zemmour ça ne se passe vraiment pas comme prévu. “Eric Zemour, qui prépare les coulisses et qui va prendre le relais…”, commence le journaliste après le passage du candidat du Nouveau parti anticapitaliste. “Vous parlez du fasciste raciste, qui est accusé d’agression sexuelle ?”, le coupe-t-il ensuite sous forme de question. “Je parle d’Éric Zemmour qui vous suivra, qui vous succèdera”, tente de poursuivre Léa Salame, confuse et qui ne s’y attendait pas. Pendant tout ce temps, le candidat à la Reconquête !, qui écoute l’échange, attend dans les coulisses en souriant, comme on le voit dans la série ci-dessous.
Témoignages recueillis par Mediapart
Pour les deux premiers articles de 2021, Mediapart recueille des témoignages de femmes qui ont “accusé” Éric Zemmour “d’inconduite et d’agression sexuelle” et dont certaines se sont exprimées devant la caméra dans une enquête vidéo de 36 minutes diffusée le 8 mars. . L’environnement d’Eric Zemour a par la suite été jugé “fragile” le jour même où Mediapart “recycle” dans une enquête vidéo les témoignages de femmes l’accusant de “comportements déplacés et d’agressions sexuelles” lorsqu’il était journaliste, pour lesquels aucune allégation n’a été formulée. Lors de sa visite à l’Elysée 2022 mardi après-midi, Eric Zemour a également ouvert la voie à une candidature aux législatives en cas de défaite dans la course à l’Elysée. “Je serai candidat, mais je serai au second tour” de l’élection présidentielle, a assuré Eric Zemour. “Je n’abandonnerai pas les gens qui m’ont fait confiance”, a-t-il ajouté, visiblement troublé lorsqu’il a relancé la perspective de se présenter aux élections législatives. Le candidat Reconquête ! est actuellement crédité de 9 à 11% dans les enquêtes d’opinion, à la quatrième ou cinquième place en termes d’intentions de vote. À lire aussi Le HuffPost : A Poutou, on n’est pas (encore) prêt à voter pour Mélenchon