L’annonce en question offrait une roulotte à Rimouski, Bas-Saint-Laurent. En raison de la distance qu’il a dû parcourir pour le récupérer, le vendeur a demandé un dépôt de 500 $ pour le retenir. Quatre heures plus tard, le vendeur contacte la victime pour lui dire qu’une personne intéressée est arrivée et demande 1 000 $ supplémentaires pour tenir la remorque. Maxime Lapointe, qui a perdu 1 500 $ dans cette escroquerie, affirme avoir vérifié avant d’effectuer la transaction. “Je vérifie le permis de conduire, je vérifie les immatriculations, les papiers d’immatriculation, ça se confirme avec le permis de conduire, ça confirme l’adresse”, explique-t-il en entrevue à TVA Nouvelles. L’homme a également vérifié l’adresse sur le permis de conduire et l’annonce sur Google Street View. “Quand tu regardes sur Street View, tu te rends compte qu’en septembre 2021, la sellette d’attelage est sur le parking […]. En juin 2022, la sellette d’attelage est toujours là à l’adresse, donc on a raison », se dit-il. M. Lapointe a même pris le temps de vérifier le Registre des droits personnels et réels mobiles (RDPRM) avant de partir chercher la roulotte. Mais lorsqu’il est arrivé à Rimouski, la roulotte n’était pas là. Au lieu de cela, d’autres victimes de la publicité frauduleuse étaient également là. Un Beauceron aurait perdu 5 000 $. Le propriétaire de la remorque utilisée pour cette annonce frauduleuse doit l’avoir en stock car de nombreuses victimes d’escroquerie sont venues à son domicile pour la réclamer. La Sûreté du Québec (SQ) a dû intervenir dans quelques cas. Le même avis a été publié dans plusieurs autres villes de la province. L’expert Web et rédacteur en chef François Charon est sans équivoque : « la devise n’est jamais l’argent ». « Et même quand on y arrive, il y a des situations où on ne donne même pas l’argent. Pour les véhicules récréatifs et les roulottes, cela devrait être vérifié par quelqu’un qui connaît », a-t-il déclaré en entrevue à TVA Nouvelles. François Charon explique que le jeu de l’escroc est de donner l’impression que la transaction est légitime. “L’autre personne, à l’autre bout, son travail consiste à vous faire sentir que vous avez fait preuve de diligence raisonnable, à s’assurer que l’autre personne à l’autre bout a raison. Cela crée un foutu sentiment d’urgence. Vous voulez vraiment le bien ou la chose à l’autre bout et vous vous trompez et ensuite, vous ne reverrez plus jamais cet argent », explique l’expert. – selon les informations de Katia Laflamme