Emmanuel Macron a réagi mercredi après-midi au lancement d’une enquête préliminaire pour fraude fiscale visant McKinsey. Une enquête suite à la publication d’un rapport du Sénat sur le recours à des cabinets de conseil privés par le gouvernement. “C’est très bien que le juge, les inspecteurs des impôts se saisissent du dossier quand on dit qu’une entreprise a triché”, a déclaré le candidat à la présidentielle à 20 heures. entreprises mais de l’évasion fiscale ». Le chef de l’Etat juge toutefois “normal” le recours à des prestataires de services extérieurs par l’Etat, arguant que “nous n’allons pas embaucher des fonctionnaires à vie quand il s’agit parfois de services d’apprentissage, de formation de nos fonctionnaires ou que nous veulent introduire et qu’ils sont fabriqués ailleurs ». “Si c’était trop en France, on le verrait”, a ajouté Emmanuel Macron.

McKinsey accusé d’« optimisation fiscale »

Dans un rapport du 16 mars, la commission d’enquête du Sénat, lancée par le petit groupe à majorité communiste CRCE, a affirmé que les contrats de l’État avec des cabinets de conseil comme McKinsey avaient “plus que doublé” entre 2018 et 2021, atteignant un montant record de plus de 1 milliards d’euros en 2021. Le panel a également accusé les entités françaises de McKinsey d’”optimisation fiscale” afin qu’elles n’aient payé aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020. En pleine campagne présidentielle, l’opposition politique au chef de l’Etat réclame depuis une enquête sur ce qu’elle considère comme le favoritisme de la macro-majorité en faveur de ce cabinet de conseil dont certains membres ont pu travailler pour La Macronie., notamment lors des élections présidentielles de 2017. Hugues Garnier Journaliste BFMTV