Le candidat d’extrême droite a choisi de répondre aux déclarations du président sortant. Vendredi 8 avril, Marin Le Pen a qualifié Emanuel Macron de “très agressif depuis qu’il a rejoint la campagne”. “Agressif dans ses prises de position, agressif dans ses propos”, a déclaré le député du Pas-de-Calais à franceinfo, à deux jours du premier tour de l’élection présidentielle. “Je trouve les déclarations du président de la République extrêmement scandaleuses”, a-t-il ajouté, alors que M. Macron critiquait, dans un entretien à l’émission parisienne jeudi soir, “le programme raciste de Mme Le Pen” qui vise à diviser la société et les grands barbarie”.
“Je le défie”
“J’ai été très choqué d’entendre le président de la République, qui est le garant de la Constitution, m’accuser de racisme” et “je le mets au défi de trouver dans mon programme une proposition qui discrimine les Français en raison de leur origine, de leur religion “ou la couleur de leur peau, parce que c’est du racisme”, a-t-il déclaré vendredi matin. “Le président de la République doit comprendre que la création d’un contentieux judiciaire, l’octroi de droits supplémentaires fondés sur la nationalité, n’a jamais été considéré, dans aucune loi, comme du racisme”, a-t-elle assuré de sa proposition de base de priorité nationale. Lire aussi : Article pour nos abonnés Marin Le Pen : un programme fondamentalement d’extrême droite derrière une image soft
“Fièvre”
“Le débat a complètement gâché le discours de Marine Le Pen parce qu’elle avait un formidable directeur de campagne qui était encore plus scandaleux qu’elle : M. Zemour”, a déclaré M. Macron au Parisien. Le président a également déclaré qu’il était prêt pour la “discussion” et le “combat” du second tour. “Est-ce qu’un président devrait dire ça ? Un Président de la République ne peut-il pas considérer que nous sommes ici dans un débat démocratique, que nous échangeons des arguments ? “, a exprimé son regret Mme Lepen. Selon elle, cela “révèle une autre forme de fièvre de sa part”, alors que la candidate du Rassemblement national (RN) considère “sans conteste” qu’elle n’a jamais été aussi près de l’entrée de l’Elysée. Lire notre analyse : Cet article s’adresse aux abonnés de Marine Le Pen, une dynamique qui vient de loin
“Esprit de conquête”
Dans la neuvième vague de l’enquête Ipsos-Sopra Steria avec le Cevipof et la Fondation Jean Jaurès pour Le Monde, l’écart entre le président sortant (26,5 %) et le candidat d’extrême droite (21,5 %) continue de se réduire. Un second tour entre M. Macron et Mme Le Pen se fixe dans les intentions de vote, mais Jean-Luc Melanson peut toujours créer la surprise (16%), profitant d’une forte dynamique. En cas de duel Macron-Le Pen au second tour, l’écart se réduit. Le candidat RN obtiendrait 46% des suffrages (marge d’erreur de 1,2 point), soit une progression de trois points par rapport à fin mars. Alors que de récents sondages laissent entendre qu’il est opposé à Mme Lepen, le candidat de La République en marche (LRM) a affirmé qu’il avait “un esprit de conquête plutôt qu’un esprit de défaite” et qu’il n’était pas “trop confiant”. de fièvre”. « Je pense toujours que je dois vaincre (…), [il estime] que rien n’est jamais obtenu de quelque manière que ce soit. Le reste, la peur, etc., non”, a ajouté le candidat lors d’une courte visite d’un marché de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), à la fin de son entretien sur RTL. Lire la chronique : Cet article est pour nos abonnés Quand Macron se souvient du Front républicain
“Ça reste anti-républicain”
Au même moment dans LCI, le président du groupe LRM à l’Assemblée nationale, Christophe Castaner, s’en prend au candidat RN. “Ce que je vois en Marin Le Pen, c’est qu’au fond elle est inébranlable dans ses valeurs, des valeurs qui la rangent à l’extrême droite de notre pays, même si elle a une méthode de prise de pouvoir qui consiste à cacher ce qu’elle est vraiment. . “et, par conséquent, c’est complètement inhabituel pour son projet politique”, a-t-il déclaré.
Pour M. Castaner, “Marine Le Pen n’est pas une candidate républicaine”. Elle estime qu’”elle a utilisé une cape de clichés pour cacher ce qu’elle est, mais dans ses valeurs elle reste anti-républicaine”.
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Le Monde et l’AFP