Le joueur de 22 ans a été abattu par le GIGN le mercredi 20 juillet. Il était enfermé dans une maison depuis la veille au soir, dans laquelle il avait tué cinq membres d’une même famille, dont trois enfants. Selon les premières données de l’enquête, les cinq victimes sont issues de sa famille, il était armé et “déterminé”. Que sait-on du profil du fou ?

Il appelle lui-même la police

Selon les informations de Proodos, le suspect se prénomme Alexis D. Vers 22h30, mardi 19 juillet, il est enfermé dans une maison à Douvres (Ain). Il appelle les gendarmes et leur dit qu’il vient de tuer cinq personnes. Arrivés sur les lieux, les gendarmes constatent que l’homme est retranché dans la résidence. Le fou, “réfugié dans une pièce fermée du pavillon, le torse et les membres couverts de protections”, était “déterminé”, a déclaré le procureur Christoph Rodd dans un communiqué.

Armé d’un fusil et d’un sabre japonais

L’homme était armé d’un fusil et d’un katana (sabre japonais). Il était protégé par un gilet pare-balles, selon un rapport de franceinfo. Tout au long de la nuit et même après l’arrivée du GIGN en renfort vers 6 heures du matin, les gendarmes ont tenté de lui parler, mais il “a cependant refusé de répondre aux appels téléphoniques des gendarmes ainsi qu’aux contacts directs que tentaient les négociateurs”. , précise le procureur. L’attaque survient finalement à 11h35 du matin. “Malgré de nombreux appels à cette personne pour qu’elle dépose ses armes et malgré la présence d’un pistolet paralysant, le fou pointe ses armes et avance en direction des rangers qui font alors usage de leurs armes à quatre reprises, causant des blessures graves”, a ajouté le juge. Le jeune homme décède à 11h55.

Les cinq victimes sont de sa famille

La maison dans laquelle il se trouvait appartenait en fait à sa famille. A l’intérieur, son père, qui tenait une entreprise de menuiserie dans l’Ain, sa sœur de 17 ans, sa belle-mère girondine et sa fille de 15 ans et son demi-frère de 5 ans. Le suspect ne vivait pas avec eux. La famille s’était installée en juillet 2020 dans ce village de 1000 habitants. Il avait rénové une vieille bâtisse et “a commencé à investir dans le village”, selon Christian Limousin, le maire de la commune. Il a pris part à la vie sociale, notamment à la fête de l’école du village, il y a quelques semaines.

Le suspect atteint de troubles psychiatriques

Une connaissance de la famille a indiqué sur place que l’auteur du massacre travaillait dans un fast-food d’une commune voisine. Selon le parquet de Bourg-en-Bresse, le suspect “souffrait de troubles psychiatriques”. Il était suivi médicalement pour des troubles psychiatriques, précise la gendarmerie. Le parquet a ouvert une enquête pour homicide volontaire et l’a confiée à la gendarmerie. Une autre enquête sur les faits d’usage d’armes par des membres du GIG débute et est confiée au service de l’inspection générale de la gendarmerie.