Michel Delebarre, ancien ministre socialiste, bras droit de Pierre Mauroy, député et maire de Dunkerque depuis vingt-cinq ans, est décédé, a-t-on appris, samedi 9 avril, auprès des maires de Dunkerque et de Lille. Il avait 75 ans. Maire de Dunkerque pendant vingt-cinq ans, M. Delebarre a également été sept fois ministre, au cours des deux septennats de François Mitterrand.
« Michel Delebarre nous a quittés ce matin (…) [Il] “Il a fait beaucoup de travaux qui marquent encore notre quotidien”, a déclaré le maire de Dunkerque Patrice Vergriet sur son compte Facebook, confirmant une information de La Voix du Nord. « Au cours de sa longue carrière, qui l’a conduit à devenir ministre de la République, il a su tisser un lien de confiance et de respect mutuel avec les Dunkerquois. “En sa mémoire, les drapeaux de Dunkerque seront mis en berne”, a-t-il ajouté.
La maire socialiste de Lille, Martine Aubry, a confirmé le décès :
Michel Delebarre, grande figure de la gauche du Nord, qui, en tant que ministre et élu local, a apporté sa conviction… https://t.co/xzUciynCkZ
– MartineAubry (@MartineAubry)
Michel Delebarre est décédé à Lille, où il séjournait depuis plusieurs mois en Ehpad, “très affaibli”, notamment d’un diabète sévère, a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) le sénateur socialiste du Nord, Patrick Kanner.
Ancien sénateur du Nord après une longue carrière à l’Assemblée nationale et de nombreux postes ministériels sous François Mitterrand, Michel Delebar avait fait ses armes en politique aux côtés de Pierre Moreau.
Sénateur, Député, Maire, Ministre
Né à Bailleul (Nord) le 27 avril 1946, il entre en politique aux côtés de Pierre Mauroy, dont il est directeur de cabinet à la mairie de Lille puis à Matignon, avant d’être nommé ministre du Travail en 1984. à l’arrivée de Laurent Fabius comme Premier ministre. Il enchaîne six autres portefeuilles ministériels jusqu’en 1993 : affaires sociales et emploi, transports, équipement ou encore le premier ministère de la ville, sous Michel Rocard. Maire de Dunkerque de 1989 à 2014, député pendant douze ans et président du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais de 1998 à 2001. Il a également exercé des responsabilités au sein de l’Union européenne, en tant que président du comité des régions, une instance consultative regroupant les collectivités territoriales de l’Union européenne entre 2006 et 2008. Ce diplômé en géographie a été mis en examen en janvier 1997 dans le cadre de l’affaire d’interception de l’Elysian, en tant que directeur de cabinet de Pierre Mauroy et donc responsable du groupement de contrôle interministériel (GIC), qui est chargé de la “surveillance de la sécurité”. L’ancien ministre avait reconnu dans ce contexte avoir autorisé certaines interceptions illégales. Il a été condamné en 2005 mais a été acquitté. Le monde