Accompagnement négocié. Alors que Nicolas Sarkozy a annoncé mardi matin qu’il allait voter pour Emanuel Macron au second tour, ce geste n’est pas gratuit et pourrait déboucher sur un accord entre Les Républicains et La République en marche. Lors d’un déjeuner avec les conseillers LR et UDI des Hauts-de-Seine, l’ancien président a avoué une éventuelle alliance avec son successeur.
“Notre survie politique est en jeu”
“Soit vous voyez les trains rouler pendant 5 ans, soit vous avez des députés et quelques ministres ! Ce qui est en jeu, c’est notre survie politique”, a-t-il déclaré, selon l’un des intervenants de BFMTV. Après le piètre score de Valérie Pécresse au premier tour (4,7 %), il est temps de sauver les meubles de la droite, notamment en essayant de maintenir un groupe solide d’eurodéputés à l’Assemblée nationale. “Les 100 députés LR sortants pourraient être candidats sans concours LaREM”, estime l’ancien pensionnaire élyséen.
“Capable de défendre cette position avec Emanuel Macron”
En contrepartie, le parti de droite ne se présenterait pas non plus contre les membres sortants de la majorité présidentielle. “Je suis en mesure de défendre cette position avec Emanuel Macron”, a assuré l’ancien chef de l’Etat. L’accord avec Emanuel Macron a cependant laissé planer le doute dans le camp de l’ancienne candidate Valérie Pécresse la semaine dernière. “Il y aura des rassemblements, notamment de certains avec une empreinte très Sarkozy. Mais ce sera loin d’être une majorité”, a déclaré jeudi dernier à BFMTV.com Dominique Estrosi-Sassone, sénatrice et porte-parole de campagne. Sans compter que Nicolas Sarkozy n’exerce plus aucune fonction au sein de LR et qu’il faudrait l’accord de Christian Jacob, son patron du parti, pour parvenir à un tel accord. “Emanuel Macron a échoué dans son quinquennat et a créé des votes de désespoir. Le moyen d’y remédier passera par les élections législatives, car les textes sont votés au parlement”, a-t-il expliqué mardi matin, avant l’annonce. de Nicolas Sarkozy sur LCI, loin du ton de l’ancien président. L’accord entre LR et LaREM, même sous l’égide de Nicolas Sarkozy, semble encore loin. Thomas Soulie et Marie-Pierre Bourgeois