Le contexte
Live animé par Anna Villechenon et Anne Guillard
Image de couverture : Des hommes déplacent le corps d’une victime tuée par un bombardement russe sur une civière à Kharkiv, en Ukraine, le 20 juillet 2022. Andrii Marienko / AP
« Ce ne sont plus seulement les “républiques populaires de Donetsk et Louhansk” [deux territoires séparatistes de l’est de l’Ukraine], ce sont aussi les régions de Kherson et de Zaporijia [dans le Sud] et une série d’autres territoires, et ce processus continue de façon constante », a déclaré M. Lavrov à l’agence de presse RIA Novosti, avant d’ajouter que mener des pourparlers avec Kiev n’aurait « aucun sens dans la situation actuelle ». L’Ukraine a répondu à l’annonce russe en réclamant plus d’armes et des sanctions supplémentaires contre Moscou. « Les Russes veulent du sang, pas des négociations. J’appelle tous les partenaires à renforcer les sanctions contre la Russie et à accélérer les livraisons d’armes à l’Ukraine », a écrit le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kuleba. La première dame ukrainienne, Olena Zelenska, en visite aux Etats-Unis, a, pour sa part, prononcé un vibrant plaidoyer devant le Congrès américain : « Je vous demande davantage d’armes (…) pour protéger les maisons de chacun et le droit de se réveiller vivant dans ces maisons », a-t-elle lancé. Le président russe, Vladimir Poutine, a assuré, mardi 19 juillet, que l’entreprise Gazprom remplirait pleinement ses obligations de fournisseur, au moment où baissent les livraisons vers l’Europe en plein conflit en Ukraine. « Gazprom a rempli, continue de remplir et remplira pleinement ses obligations, si quelqu’un en a besoin », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse après des pourparlers à Téhéran. M. Poutine a, en outre, appelé, mardi 19 juillet, à lever les restrictions occidentales sur les céréales russes pour obtenir des avancées dans l’exportation de la production agricole ukrainienne, actuellement bloquée à cause de l’invasion du pays par la Russie. « Nous faciliterons l’exportation des céréales ukrainiennes, mais en partant du fait que toutes les restrictions liées aux livraisons aériennes à l’export des céréales russes soient levées », a affirmé le président russe. M. Poutine a déclaré, mercredi 20 juillet, qu’il n’avait pas observé de volonté de la part de l’Ukraine de respecter les termes de ce qu’il a présenté comme un accord de paix préliminaire décidé au mois de mars. Alors qu’il s’exprimait à la télévision après sa visite en Iran, Vladimir Poutine a annoncé que l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis avaient proposé une médiation entre Moscou et Kiev. « Le résultat dépend évidemment de la volonté des parties de mettre en place les accords qui ont été trouvés. Nous voyons aujourd’hui que ce n’est pas la volonté du pouvoir en place à Kiev », a dit Vladimir Poutine. La Russie « travaille à l’annexion des territoires ukrainiens », en utilisant le même « mode d’emploi » que pour la Crimée en 2014, a accusé, mardi 19 juillet, la Maison Blanche. « Le gouvernement russe dispose de plans détaillés pour annexer un certain nombre de régions en Ukraine, dont Kherson, Zaporijia et l’ensemble des oblasts de Donetsk et Louhansk », a déclaré Washington. Les représentants « illégitimes » que Moscou a imposés dans ces zones « vont organiser des référendums fantoches sur la réunification avec la Russie », « peut-être en septembre lors des élections régionales russes », a-t-il ajouté. En parallèle, la Russie cherche à y installer des banques russes, pour généraliser l’usage du rouble, « force les résidents à demander la citoyenneté russe », « impose ses fidèles dans les services de sécurité », tout en « sabotant l’Internet civil », a-t-il encore assuré. Des bombardements dans l’est de l’Ukraine ont eu lieu. A Kramatorsk, un missile est tombé en fin de matinée, mardi 19 juillet, dans un petit jardin entouré de barres d’immeubles de quatre étages, en plein centre-ville, ont constaté les journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). « A ce stade, nous avons un mort », a déclaré Igor Ieskov, porte-parole de la mairie de la ville. Le sud de l’Ukraine a été frappé par l’armée russe. Dans la région d’Odessa, les forces russes ont tiré sept missiles, blessant au moins six personnes dont un enfant, selon la présidence ukrainienne. Le ministère de la défense russe a, pour sa part, affirmé que ses frappes sur Odessa avaient détruit un stock de munitions fournies par les Occidentaux. Six personnes ont été tuées lors d’un bombardement, lundi 18 juillet sur Toretsk, dans l’est de l’Ukraine. Selon des responsables locaux, un obus a frappé un immeuble d’habitation dans cette ville d’environ 30 000 habitants dans la région de Donetsk, l’une des deux provinces du Donbass que Moscou cherche à conquérir en totalité.
Retrouvez notre direct d’hier ici. Lire tous nos articles, analyses et reportages sur la guerre en Ukraine Médias. Sputnik France placé en liquidation judiciaire, RT tente de survivre Economie. L’entreprise McCain a cessé toute présence commerciale en Russie Reportage. Loin du front de la guerre en Ukraine, le faux calme de l’hôpital d’Oumane Décryptage. La guerre en Ukraine, sujet de discussion au sommet entre la Russie, la Turquie et l’Iran à propos de la Syrie Tribune. Robert Bell, professeur de management : « L’UE pourrait produire suffisamment de biométhane pour remplacer le gaz russe » Reportage. En Pologne, le long de l’enclave de Kaliningrad, une économie locale qui pâtit des sanctions contre la Russie Décryptage. En Ukraine, la logistique militaire russe perturbée par des missiles américains Himars La carte de la guerre en Ukraine, jour après jour