Avant de partir en intervention, les pompiers savent d’avance où ils peuvent se ravitailler. Tous les points d’eau sont repérés en amont. Le massif des Landes de Gascogne est quadrillé de pistes et équipé de points d’eau sur lesquels les pompiers peuvent se brancher. Le Plan de protection des forêts contre les incendies pour la période 2019-2029 recense ainsi en moyenne 1,58 point d’eau pour 500 hectares de forêt dans le massif. En plus des classiques poteaux à incendies, il existe des réserves d’eau stockées dans de grandes bâches spécialement équipées avec une prise pour alimenter les camions. On les trouve principalement dans les secteurs où le réseau d’eau potable est peu développé.

Les lacs comme principale ressource

Pour les incendies en cours, dans le secteur de Guillos, les camions de pompiers se ravitaillent notamment dans les anciennes gravières qui ont été transformées en lac. Ils disposent pour cela d’un équipement spécifique un Véhicule traction hors route alimentation (VTHRA) qui se positionne près d’un point d’eau. Il peut recharger jusqu’à quatre camions en même temps grâce à sa motopompe associée. Sur l’incendie de La Teste, le lac de Cazaux fournit principalement la ressource en eau. Les canadairs comme les camions s’y rechargent. Dans le Sud-Gironde, les avions bombardiers d’eau se ravitaillent sur la Garonne à hauteur de Beautiran. Ils absorbent l’eau en passant au-dessus. Enfin, dans l’urgence, les pompiers puisent l’eau où ils la trouvent. Quand le feu était particulièrement virulent, ils ont ainsi « vidé une piscine dans le secteur d’Origne », indique Jean-Luc Gleyze qui est aussi le président du Service départemental d’incendie et de secours.