Posté à 12h00
Daniel Renaud La Presse
“Lors d’une perquisition dans la zone, le chien d’un de nos pilotes s’est arrêté devant une porte. Les responsables de la prison ont trouvé cela étrange. Ils ont examiné le cadre de la porte de la cellule et ont découvert qu’il avait été forgé près du sol, juste à l’intérieur de la cellule. «La police a découvert le trou et a trouvé tous les objets dans la boîte», a déclaré Frédérick Lebeau, président régional (Québec) de l’Association des prisonniers canadiens affiliée à la CSN.
La cachette du prisonnier au pavillon E
LA PHOTO EST FOURNIE L’ouverture a été pratiquée au bas de l’encadrement de la porte, très près de son point d’appui, à l’intérieur de la cellule. Les objets qui y étaient cachés étaient remplis de détritus sur le sol dès qu’ils étaient trouvés par les agents pénitentiaires. LA PHOTO EST FOURNIE Les détenus ouvraient et fermaient le trou avec des matériaux différents à chaque fois qu’ils l’utilisaient. LA PHOTO EST FOURNIE En s’approchant du trou, les agents pénitentiaires ont commencé à voir des objets dans l’ombre de la cavité.
1/3 L’ouverture a été pratiquée au bas de l’encadrement de la porte, très près de son point d’appui, à l’intérieur de la cellule. Les objets qui y étaient cachés étaient remplis de détritus sur le sol dès qu’ils étaient trouvés par les agents pénitentiaires. Les détenus ouvraient et fermaient le trou avec des matériaux différents à chaque fois qu’ils l’utilisaient. En s’approchant du trou, les agents pénitentiaires ont commencé à voir des objets dans l’ombre de la cavité. “Le trou doit être là depuis un moment. La charpente métallique a été découpée à la scie. “Chaque fois qu’ils sortaient un objet de leur cachette, les détenus remplissaient le trou avec de l’artisanat, du plâtre ou du papier toilette mouillé et pulvérisaient à nouveau la peinture, la même que celle du pénitencier”, a ajouté le dirigeant syndical. Parmi les objets retrouvés figuraient un couteau en céramique, indétectable par les détecteurs installés aux entrées du pénitencier, du papier de verre et une clé Allen, nécessaire pour retirer les vis ou boulons présents dans tout le pénitencier. Tout cela n’était pas pour un seul prisonnier. C’était probablement tout le stockage de la série. Frédérick Lebeau, président régional (Québec) de l’Association canadienne des surveillants pénitentiaires associés à la CSN Selon nos informations, la rangée où la cachette a été découverte est occupée par des membres du gang de rue de Toronto et d’autres villes de l’Ontario.
“Défaillance du système”
“Le service pénitentiaire doit agir avant qu’il ne soit trop tard. Quelque chose de grave va arriver à un moment donné. “Un affrontement entre membres d’un gang pourrait entraîner une effusion de sang.” “Cette découverte témoigne de l’échec du système. Le gouvernement ne réagit pas assez vite. “La commissaire des pénitenciers du Canada, Anne Kelly, s’intéresse très peu à ce qui se passe dans les établissements concernant les drogues et les armes.” M. Lebo pense que la plupart des objets trouvés lundi ont été livrés par drone. Selon lui, il y a au moins deux ou trois livraisons de drones chaque semaine à Donnacona, ce qui en ferait l’un des pires pénitenciers à cet égard. Un nouveau système de détection de drones utilisant la technologie 3D devrait être opérationnel à Donnacona à partir de novembre. Mais Frédérick Lebeau demande aussi que des scanners corporels, semblables à ceux des aéroports, soient placés aux portes par lesquelles les détenus rentrent dans l’établissement après avoir quitté la cour car les gardiens n’ont pas le pouvoir de les fouiller. “On va pouvoir savoir qu’il y a eu 475 drones dans la journée, mais si on ne peut pas récupérer les éléments qui ont été livrés, on n’est pas plus avancés”, regrette M. Lebo. “Nous sommes inquiets. Tant que des mécanismes de défense ne sont pas mis en place, l’envoi de corrections est un triste échec. “On ne donne aucune possibilité de réinsertion sociale quand on permet ce genre de comportement”, conclut le syndicaliste. Personne du Service correctionnel du Canada n’était disponible mercredi pour commenter la découverte. Pour rejoindre Daniel Renaud, composez le 514 285-7000, ext. 4918, écrivez à [email protected] ou écrivez à La Presse.
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300 Nombre de livraisons de drones connues effectuées au Québec au cours de la dernière année. Cela représente plus de 40 % de toutes les livraisons de drones effectuées dans les pénitenciers du pays au cours de la même période. SOURCE : Service correctionnel du Canada
SOURCE : Service correctionnel du Canada