Nous avons vu les atrocités commises par les Russes, l’armée russe et [Vladimir] Poutine est attaché à l’Ukraine. Nous avons vu cette volonté d’attaquer des civils, d’utiliser la violence sexuelle comme arme de guerre. C’est tout à fait inacceptable. Il a dénoncé les scènes horribles qui ont résulté d’attaques délibérées contre des civils, des hôpitaux et des gares pleines de personnes essayant de partir. La façon dont ils attaquent l’identité et la culture ukrainiennes… Ce sont des crimes de guerre dont Poutine est responsable. Ce sont des crimes contre l’humanité, a insisté le Premier ministre canadien. Lancez le widget. Ignorer le widget ? Fin de l’élément graphique. Retour en haut du graphique ? M. Trinto a rappelé que le Canada a été l’un des premiers pays à engager une procédure devant la Cour pénale internationale (CPI) pour s’assurer que Poutine serait tenu responsable de ces actes, de ces crimes de guerre. Le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a annoncé fin mars que des enquêteurs de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) aideraient la CPI à enquêter sur la situation en Ukraine. Le président américain Joe Biden a utilisé pour la première fois le mot génocide mardi pour décrire l’invasion russe de l’Ukraine. Son gouvernement avait soigneusement évité le terme dans le passé et s’était plutôt référé aux crimes de guerre du régime de Vladimir Poutine sur le sol ukrainien. La Pologne a été le premier pays à se rallier au président Volodymyr Zelensky et à affirmer qu’un génocide était commis contre le peuple ukrainien. De leur côté, l’Allemagne et la France continuent de refuser de franchir cette étape.

Quand l’OTAN interviendra-t-elle ?

Justin Trinto n’était pas prêt mercredi pour décider du moment décisif qui forcerait l’entrée des forces de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Il a cependant pu identifier ce que Vladimir Poutine avait dépassé toutes les limites acceptables du droit international. Le tournant a été lorsque la Russie a choisi de poursuivre son invasion de l’Ukraine, commencée il y a plusieurs années, en Crimée, par une attaque contre Kiev. Cette invasion russe est totalement illégale. Il [Poutine] viole les principes du droit international et la souveraineté de l’Ukraine. M. Trinto a rappelé que l’Europe et les pays de l’OTAN avaient répondu à la Russie par des sanctions très sévères, qu’ils n’avaient jamais vues dans une grande économie. Il a également réaffirmé l’engagement du Canada envers l’aide militaire et humanitaire à l’Ukraine, ainsi qu’à l’accueil des réfugiés. Nous continuerons à défendre l’Ukraine, mais aussi les valeurs démocratiques que l’Ukraine défend. Ce sont nos valeurs. C’est ce qui fait vivre nos démocraties. C’est un moment où nous devons être très forts face à cette menace et à cette invasion russes. “Mais nous devons faire attention à ne pas aggraver ce conflit et voir plus de pays impliqués, plus de familles déchirées par cette violence”, a-t-il poursuivi. Mais nous faisons tout notre possible pour empêcher Vladimir Poutine de gagner cette guerre.

Moscou répond par des sanctions

Plus tard dans la journée, la Russie a annoncé des sanctions contre 87 sénateurs canadiens, leur interdisant d’accéder à son territoire. Parmi eux, Patrick Brazeau, Pierre-Hugues Boisvenu, Pat Duncan, Donna Dasko, Julie Miville-Dechêne, Michèle Audette, Chantal Petitclerc et Hassan Yussuff. La diplomatie russe a également annoncé des mesures punitives contre 398 membres du Congrès américain, désormais définitivement exclus de Russie.