MONTRÉAL — Le Canada disposera de suffisamment de vaccins pour « contrôler » l’épidémie de monkeypox, assure le ministre Steven Guilbeault, alors que l’accès est limité dans certaines régions du pays. « Nous constatons une réponse rapide du gouvernement fédéral et des provinces. La vaccination a déjà commencé avec 12 000 doses distribuées ici (au Québec). (…) Nous espérons que nous réussirons, assez rapidement, à contrôler la situation. La ministre fédérale de l’Environnement et du Changement climatique était à Montréal pour faire une annonce dans le domaine de la santé. 350 000 $ sont remis à trois organismes communautaires travaillant avec des hommes gais et bisexuels à Montréal, Ottawa et Toronto pour aborder la prévention et l’éducation dans les régions « les plus durement touchées » par le monkeypox. À Montréal, il y aurait suffisamment de vaccins pour l’instant, note Alexandre Dumont Blais, le directeur général de l’organisme RÉZO, qui reçoit 150 000 $ du dossier. L’organisme communautaire fournit des renseignements sur la santé aux hommes gais et bisexuels, mais n’est pas responsable des vaccins administrés à la clinique. “Je pense que pendant quelques heures seulement, pas assez de doses sont arrivées. Nous examinons ce qu’il advient du nombre de doses administrées chaque jour, puis nous verrons si une deuxième dose est finalement nécessaire. Ailleurs au pays, cependant, les Canadiens s’inquiètent de l’accès limité au vaccin Imvamune. En Nouvelle-Écosse, où aucun cas n’a été confirmé, un résident qui s’identifie comme faisant partie de la communauté LGBT a déclaré mardi à la CBC qu’il s’était envolé pour Montréal pour se faire vacciner. “Pourquoi attendre ? a-t-il déclaré à la radio publique. S’il est possible de vacciner avant, pourquoi ne le ferait-on pas pour s’assurer que les communautés vulnérables sont protégées ?” Jusqu’à présent, les provinces du Québec et de l’Ontario ont été favorisées dans la campagne de vaccination. La majorité des 604 cas confirmés de variole au Canada ont été enregistrés au Québec (320 cas) et en Ontario (230 cas). “Nous travaillons dur pour acheter plus de vaccins et nous sommes convaincus que nous avons suffisamment de vaccins pour répondre à la demande pour faire face à cette épidémie.”