“Je ne le regrette pas”, a déclaré Sophie Grech, élue à la métropole et sous la bannière RN. C’est elle qui a mis le feu au “camp national” à Marseille en annonçant qu’elle accorderait son parrainage à Eric Zemour. Une forme de soutien qui n’était pas du tout passée et avait abouti à son exclusion du parti. Après cet incident, c’est l’ancien homme fort du RN à Marseille, Stéphane Ravier, qui avait frappé à la porte et rejoint l’ancien guerrier. “J’ai suivi mes convictions. Marin Lepen a dit qu’on était partis pour les places, mais non. “C’est nous qui avons pris le risque”, poursuit Sophie Grech qui espère être la candidate de Reconquête ! aux élections législatives de la 1ère circonscription de Marseille. “Marine Le Pen ne pense pas avoir besoin de qui que ce soit, mais pour gouverner, il faut savoir rassembler, notamment lors des élections législatives”, a déclaré Stéphane Ravier. Pourtant, la sénatrice votera “sans hésitation contre Macron et en faveur de Marin Le Pen” le 24 avril.
Le candidat RN à Marseille “a perdu 14.000 voix” par rapport à 2017
Même son de cloche avec Antoine Baudino, le successeur parlementaire de Stéphane Ravier : « Il n’y a pas de remords. Et dans ce cas, si l’on ajoute les voix de Marin Le Pen et d’Eric Zemour, on a réussi non pas à soustraire, mais à additionner. Et si sa candidate a demandé à Marin Lepen de voter et qu’elle a donc tendu la main, force est de constater que Marin Lepen n’a pas compris. “Mais à Marseille, Marin Le Pen a perdu 14 000 voix par rapport à 2017”, a déclaré Antoine Bandino. “C’est simplement venu à notre connaissance à ce moment-là. “Près d’un tiers de nos électeurs ont joué le jeu du vote utile et ont voté pour Marin Le Pen”, estime Stéphane Ravier, qui a qualifié le candidat RN “avec moins de mépris”. Reste que du côté de la Coalition nationale, la qualification pour le second tour de la présidentielle en poche, nous sommes de bons joueurs. “Certains cadres de haut rang ont ce choix et pour autant que je sache, il l’entreprend. Mais nous avons pensé dès le début que ce n’était pas bon. C’est une aventure personnelle qui n’a eu aucune incidence sur nous ni sur Eric Zemmour. Je n’ai aucune animosité envers ces gens et je les regarde de manière très neutre”, commente Laurent Jacobelli, représentant du candidat à la présidentielle toujours candidat.
“Marin Lepen ne pense qu’à décapiter”
Si, pour Antoine Bandino, “l’heure politique est celle de l’élection présidentielle” et “du président qui doit gagner”, la balle est dans le camp de Marin Le Pen. “Eric Zemmour a été très clair, c’est à Marine Le Pen de donner un signal. Sophie Grech attend la même chose. “Il pourrait y avoir des discussions, mais la communication a été coupée. L’attitude de Marin Lepen m’inquiète. On a toujours regretté d’avoir le droit le plus fou du monde de toujours refuser de s’allier avec nous, et Marin Lepen reproduit la même chose. Eric Zemmour a tendu la main, si Marine Le Pen ne l’a pas pris…” Stéphane Ravier va plus loin et regrette l’attitude “fermée” d’une “Marine Le Pen ivre de victoire” et qui “ne pense qu’à couper des têtes”. . Cette attitude de mépris et de rejet peut être vécue comme une revanche, loin de l’intérêt national. Tout le monde y est vu comme des ministres, on verra dans la nuit du 24 avril. » Mais même la perspective d’élections parlementaires n’augure rien de bon pour un éventuel réchauffement entre les deux camps. “Nous présenterons 577 candidats”, tranche Laurent Jacobelli. Alors pour les places d’aujourd’hui, et même si en politique l’eau coule vite sous les ponts, le RN semble décidé à ne laisser à nouveau que les miettes dans ses entretoises. Alors les membres de Reconquest ! regarder vers l’avenir et les futures échéances électorales.