La préfète de la Gironde Fabienne Buccio a salué ce mardi après-midi une journée de “calme” dans l’évolution des deux incendies qui ravagent la Gironde depuis une semaine, où Emmanuel Macron doit se rendre mercredi, avec selon les dernières rapportent un peu plus de 20 000 hectares de forêts brûlées. “Nous avons des progrès bien moindres” des deux phares de Landiras, à 40 km au sud de Bordeaux, et de La Teste-de-Buch, dans le bassin d’Arcachon, selon le préfet. “Aujourd’hui, c’est très important parce qu’on a pu travailler sur la défense contre l’incendie. On a pu vraiment s’améliorer, avancer, créer des pare-feux importants. On va continuer”, a-t-il déclaré à la presse. Plus tard dans la soirée, dans un communiqué publié sur le site de la préfecture, Fabienne Buccio a indiqué que des “résultats remarquables” étaient à souligner. “Grâce aux importants moyens terrestres et aériens mobilisés (2 000 pompiers, 8 Canadair, 2 Dash), la progression des incendies a été limitée.”
“Guerre”
Mais la lutte contre les flammes est restée intense mardi. “Le terme ‘insurgé’ est tout à fait approprié”, a déclaré le colonel Fabrice Haulas, chef du groupement territorial sud-ouest des sapeurs-pompiers. “Une fois qu’on a une interface ‘habitat forestier’ assez mince, il faut aller maison par maison, quartier par quartier”, explique-t-il. Selon le dernier bilan, 7 000 hectares ont été détruits à La Teste-de-Buch et 13 300 dans le secteur de Landiras. Aucun blessé grave n’a été signalé, mais un pompier a été blessé. Le troisième incendie, qui s’est déclaré lundi soir à Vensac, est “maintenant éteint”. Dans la région, un camping et une colonie voisine ont été évacués pour un total de 550 personnes.
Une des trois lumières s’est éteinte, “on arrive à avoir des résultats”
“Nous avons eu une journée normale par rapport à lundi”, une journée de chaleur intense, “nous avons pu contenir le feu, le contrôler, le perturber. On a réussi à avoir des résultats, c’est une belle motivation pour les pompiers”, a poursuivi le préfet. . Les fumées et les odeurs, portées par le vent, se sont fait sentir dans la nuit de lundi à mardi à Bordeaux et plus au nord, jusqu’à Paris en soirée. Par ailleurs, celui qui est placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de Landiras, un Girondin de 39 ans, a déjà été entendu sur des faits similaires. “Il ne s’explique pas pour l’instant sur les faits et n’a pas fait d’aveux spontanés”, a indiqué le parquet, qui a également indiqué que sa garde à vue est en cours de prolongation.