Bernard Clément, enseignant-chercheur retraité à l’université de Rennes en écologie, spécialiste des monts d’Arrée, en convient : « Dans le périmètre autour de la chapelle, il y a d’immenses zones de parfois quelques dizaines de mètres de gazon piétiné. Végétation très clairsemée. Il n’y a donc pratiquement plus de combustible pour alimenter le feu. D’ailleurs, il n’y a pas d’arbre qui puisse lancer des étincelles. Construite en 1674 avec des pierres locales, la chapelle, plusieurs fois rénovée, a résisté à l’épreuve du temps. Le choix des matériaux utilisés permet sa protection en cas d’incendie. “L’épaisse ardoise des Monts d’Arrée utilisée pour la toiture est incombustible”, souligne Bernard Clément. La chapelle était l’une des zones sensibles, avec les colonies, où les secours étaient concentrés lundi. « Le principe est de pouvoir intervenir avec du matériel de lutte contre l’incendie pour créer une barrière d’eau entre le point sensible et le départ de feu. La chapelle était en fait au milieu de ce foyer. On a mis des moyens à proximité et le feu est passé, révèle le colonel Sylvain Montgénie, contrôleur général au Sdis 29. Il n’y a pas eu d’incident regrettable dans la chapelle du Mont Saint-Michel. L’incendie des Monts d’Arrée