“Syndicat national”
Interrogée par Anne-Claire Coudray et Gilles Bouleau, Marine Le Pen a commencé son discours en appelant à l’unité nationale “mais surtout aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon. Considérant que ce dernier est dans son programme, elle a revendiqué, expliquant qu’elle avait le travail “le plus protecteur” sur le plan social. A l’inverse d’Emanuel Macron qui propose, selon elle, une “politique de cruauté”.
L’immigration et l’Union européenne
Marin Lepen a ensuite été interrogé sur l’UE. Un dossier sur lequel l’actuelle présidente a estimé qu’elle faisait preuve d’une forme d’ambiguïté et que son souhait pourrait être de quitter l’Union européenne. “Ce que dit Emmanuel Macron est complètement faux.” Elle entend ramener la contribution française nette à 4 milliards. “En ce moment, c’est 9 milliards.” Interrogé sur la manière dont il réduirait l’immigration vers la France, il a ajouté que le “contrôle de l’immigration” serait organisé par référendums, qui modifieraient la constitution française et ne pourraient donc pas faire l’objet d’une intervention européenne. “Je n’accepte plus qu’on accueille et qu’on soit en quelque sorte obligés d’accueillir des personnes qui viennent en France selon un ensemble de règles européennes.”
Retraite
C’est une question dans laquelle les deux candidats sont diamétralement opposés. Si Emanuel Macron entend abaisser l’âge de la retraite à 65 ans, Marin Le Pen entend le maintenir à 62 ans. “Ce qui compte, ce n’est pas le nombre de retraités mais le poids des retraites en pourcentage du PIB”, plaide-t-il. A ce stade, il considère que “c’est un choix de société” que les Français devraient faire le 24 avril. “Le défi est d’atteindre la retraite en bonne santé.” « Les retraites ne tomberont pas avec moi ! « En revanche, ils prendront leur retraite à 65 ou 64 ans ! ».
Justice
“Il faut reconstruire la chaîne criminelle”, a déclaré Marin Le Pen. Il cite le doublement du nombre de juges en cas d’élection, avec la possibilité de former des commissaires de police. Il maintient alors une mesure emblématique de son programme : « renvoyer les délinquants et criminels étrangers dans le pays ».
L’aide est destinée aux Français
Autre mesure phare du RN : conserver l’aide sociale aux Français et la priver des étrangers. La seule exception à cette règle serait pour certaines “aides de solidarité” (visées dans le RSA et l’APL), si une personne qui n’a pas la nationalité française a travaillé à temps plein pendant au moins 5 ans.
Financement du programme
68 milliards d’euros. Cela permettra d’évaluer le programme du candidat RN. Comment entend-elle le financer ? “En réduisant les mauvaises dépenses publiques.” Il mentionne notamment les coûts des cabinets de conseil privés dans l’affaire McKinsey. Mais aussi la suppression des ARS, qui selon elle “ont prouvé leur incompétence” pendant la pandémie.