Les médias français ont en effet une interdiction officielle de révéler les premières tendances avant la clôture des urnes. Il s’agit évidemment d’une précaution prise par les pouvoirs publics afin d’éviter toute influence des électeurs sur le bon déroulement du scrutin. “Aucun résultat, partiel ou définitif, ne peut être communiqué au public par voie de presse ou par tout moyen de communication au public par voie électronique, en France métropolitaine, avant la fermeture du dernier bureau de vote”, lit-on sur le site officiel www. vie-publique.fr.
Les sites étrangers particulièrement consultés les jours d’élections
En France, la plupart des bureaux de vote ferment à 19 heures. Des exceptions sont prévues dans certaines villes, afin de repousser d’une heure la fermeture des bureaux. Ainsi, avant 20 heures, les médias français ne publieront aucun résultat. Et ce même s’ils reçoivent les premières estimations des décomptes des bureaux qui ont fermé en premier. Mais à l’heure des réseaux sociaux, les Français ont la possibilité de s’informer très facilement sur les premières tendances dites de “sortie des urnes”. Les instituts électoraux mènent des enquêtes en interrogeant les électeurs à la sortie des bureaux de vote. Ils font des estimations que certains médias étrangers, en aucun cas contraints par la loi française, n’hésitent à publier. Ainsi, en 2017, plusieurs médias belges ont publié les premiers résultats officiels bien avant 20 heures. La RTBF, par exemple, l’a posté sur Twitter à 17h23. le jour du premier tour : “Selon de nombreuses études convergentes, Macron devance Le Pen, Figion et Melanson dans un mouchoir.” #présidentielle2017 : Selon plusieurs sondages convergents, Macron devance Le Pen, Figion et Melanson dans un mouchoir – Information RTBF (@RTBFinfo) 23 avril 2017 Ces messages anticipés avaient déclenché le phénomène “London radio” lorsque les internautes utilisaient des messages secrets pour annoncer les résultats du premier tour. En France, à 20 heures, les premiers résultats révélés par les médias français, dont Le Parisien, ne seront pas les résultats définitifs. Il s’agira d’estimations des instituts de sondage sur la base des premières mesures. Cependant, ces données restent très fiables et seront améliorées du jour au lendemain par les services du ministère de l’Intérieur, chargés de révéler les résultats définitifs.