Créée en septembre 2020, cette structure est affiliée à France Insoumise et fait office de réservoir de réflexion, même si son activité est assez limitée ces derniers temps. “L’Institut La Boétie prédit ce que sera le fondement de la France turbulente : à la fois un lieu de développement intellectuel de haut niveau et un outil d’éducation populaire”, peut-on lire sur son site internet. Jean-Luc Mélenchon y a tenu une conférence en mai dernier à l’occasion des 40 ans de la victoire de François Mitterrand. L’institut est dirigé par le conseiller d’État de Mélenchon, Bernard Pignerol. Le Député LFI Bastien Lachaud en est le Délégué Général. Cet institut a actuellement le statut d’un fonds de dons. “Le capital est constitué pour atteindre 1,5 million d’euros, condition pour devenir, à la suite d’un décret en Conseil d’Etat, un établissement politique déclaré d’utilité publique”, explique l’un des artisans du projet. Il peut notamment recevoir des legs. Ses locaux sont situés dans le 18ème arrondissement de Paris. L’événement sera offert bénévolement à Jean-Luc Mélenchon.

“Humanisme radical”

L’Institut La Boétie viendra grossir les rangs d’institutions existantes : la Fondation Gabriel-Péri (proche du Parti communiste), la Fondation Jean-Jaurès (dans l’orbite du Parti socialiste) ou encore l’Institut Montaigne d’inspiration libérale. La Fondation La Boétie aura pour objectif de “former des militants, des politiques, des hauts fonctionnaires et de lancer des réflexions ou des initiatives internationales”, explique un mélenchoniste. Sa conviction sera “l’humanisme radical”. Le projet mûrissait depuis plusieurs mois, notamment pour permettre une alternative au député marseillais en cas d’échec à la présidentielle. Agé de 70 ans, Jean-Luc Mélenchon a laissé entendre dans son allocution dimanche après-midi qu’il mettrait un terme à sa carrière politique active. “Il a dit que c’était sa dernière campagne présidentielle. “Je pense qu’il l’a dit très clairement”, a déclaré lundi matin à France Info le député Insoumis Adrien Quatennens. “Si Marin Le Pen avait remporté l’élection présidentielle, Jean-Luc Melanson aurait encore pu reporter son plan”, estime un membre de son entourage. Elle ajoute que dans ce cas elle pourrait prétendre à un nouveau mandat à l’Assemblée nationale “pour mener la bataille politique”.