De ce samedi minuit jusqu’à la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle, dimanche à 20 heures, selon l’article L49 du Code électoral, « il est interdit de
diffuser ou faire diffuser des bulletins, circulaires et autres documents, transmettre ou faire transmettre par tout moyen de communication au public par voie électronique tout message ayant un caractère de propagande électorale, de procéder, avec un système automatisé ou non, à un appel téléphonique en série aux électeurs pour les inciter à voter pour un candidat, tenir une réunion électorale ».
Si ces dispositions s’appliquent principalement aux candidats et à leurs groupes de campagne, ainsi qu’aux médias, qui ne peuvent publier “d’interviews ou d’articles sur les programmes des candidats”, comme l’a expliqué à Ouest-France Isabelle de Silva, rapporteure générale de la Commission nationale de le contrôle de la campagne électorale (CNCCEP), concernent également les citoyens.
Citoyens en vertu de la loi
La CNCCEP ne peut s’immiscer dans l’exercice du droit fondamental à la liberté d’expression, mais elle veille à ce que de tels messages ne puissent pas avoir d’impact sur le public avant le scrutin. Ainsi, la publication ou la divulgation de messages de propagande politique sur les réseaux sociaux entrent dans le champ d’application de la loi. Mais comment distinguer la liberté d’expression de la propagande politique ? La réponse réside dans la publicité donnée au post, Facebook, Instagram, Twitter ou tout autre réseau social, controversé. “Si le poste ne concerne qu’un nombre limité d’amis, il n’y a pas de difficultés”, explique Isabelle de Silva. “Mais si cette personne a un rôle public et des milliers de followers… C’est un point difficile. L’expression individuelle peut avoir un impact.” Il s’agit aussi de “faire en sorte que les messages postés par les citoyens ne soient pas organisés ou retransmis par ceux qui soutiendraient effectivement les candidats”.
Amende 3 750 euros
Par conséquent, vous êtes autorisé à parler de politique sur Facebook avec vos amis, mais vous devez éviter de diffuser ou de partager d’anciens messages politiques qui vous incitent à voter pour ou contre un candidat… surtout si votre message est public et peut être largement transmis. Toute infraction à la règle de cette réserve est passible d’une amende de 3 750 euros conformément à l’article L89 du code électoral. Enfin, notez que poster des sondages est interdit en même temps.
Présidentielle2022 | La veille et le jour du 1er tour, le Code électoral interdit aux chaînes et radios de diffuser des sondages/résultats ou des commentaires électoraux sur les ondes afin de ne pas affecter les votes des électeurs. Rappel de règle \ ud83d \ udd3d pic.twitter.com/6pBVYxjVwN
— Arcom (@Arcom_fr) 7 avril 2022