Pour le clip, ils étaient enfermés dans un cube de verre qui ressemblait à un mini studio d’enregistrement. Au Capitole de Toulouse, Place de la République à Paris, sans oublier le Col des Pyrénées, la boîte de verre a voyagé aux quatre coins de la France, attirant des centaines de curieux et de fans venus admirer le tournage insolite. Dès les premiers mots le ton est donné : “J’aime la France, comme une tante avec qui je ne suis pas toujours d’accord, qui fait très peu d’efforts / Mais pour qui je pleurerai toutes les larmes de mon corps quand elle mourra”. Pendant cinq minutes, les deux Toulousains vont déclarer leur amour et leur colère à cette France qu’ils aiment, même si elle n’est pas parfaite. “Ça te fait bizarre mais je l’aime, ce pays, celui qui me taxe et me couvre d’impôts / Celui qui me paye à la pharmacie, qui m’emmène gratuitement voir la mer dans le camp / Son histoire, Je connais son horreur, mais aussi sa puissance”, peut-on entendre dès le premier couplet. Violences policières, cohabitation, immigration, diversité, terrorisme, double identité… Bigflo et Oli traitent des différentes questions au cœur du débat présidentiel. Pleine de contradictions, la pièce résume l’état d’esprit d’une nouvelle génération partagée entre amour, colère, fierté et désaccord. “Ma France et sa région sont belles, même si ce n’est pas moi qui me regarde dans le miroir / Je me dis qu’on pourrait le faire, casser la verrière / Au lieu de pointer du doigt les différences à tout le monde, se concentrer sur tout ce qu’on a en commun” , lance Bigflo au second couplet. Sacré bordel dit les sentiments contraires d’un jeune homme qui n’est pas dans le paysage politique français. Un manque de représentation qui doit être supporté par le taux d’abstention ce dimanche.