Moins de 24 heures après le premier tour de l’élection présidentielle, la campagne électorale entre les deux tours bat déjà son plein. A l’occasion de son déplacement dans les Hauts-de-France lundi, le candidat à la présidentielle Emanuel Macron a accordé une interview exclusive à BFMTV. Arrivé le premier dimanche, avec 27,84 % des voix, devant le candidat du Rassemblement national Marin Lepen (23,15 %), le chef de l’État a évoqué de nombreux dossiers, dont son bilan, les retraites, le chômage.
Macron voit ses résultats comme “un signe de confiance”
Le président a commencé l’interview en remerciant “tout le monde [lui ont] “Se qualifier pour le second tour” est un signe de confiance “des Français, et il s’est dit “heureux et reconnaissant envers nos compatriotes qui sont plus nombreux qu’en 2017”, “ça ne va pas être de la confiance pour un président sortant”. “, il a dit. Cependant, il affirme que la situation dans le pays est claire. “Je regarde le pays, j’ai une responsabilité particulière en tant que président sortant et candidat, et je vois les fractures”, a-t-il dit, ajoutant qu’il fallait aller “plus vite et beaucoup plus fort” pour améliorer le quotidien. Le français. “On ne change pas de pays en cinq ans”, a-t-il lancé pour justifier son bilan. Alors que la majorité de son électorat vient des grandes villes, Emanuel Macron explique vouloir persuader d’autres électeurs, face à l’extrême droite. “Il n’y a pas de fatalité”, a-t-il assuré, assurant que “quand on vit dans la difficulté on n’achète plus de mots, on veut des actes”.
• “Nous n’avons jamais autant réduit notre chômage”
Emanuel Macron a ensuite abordé un certain nombre de questions clés de la campagne, notamment l’emploi et le chômage. Le président a défendu son bilan en s’adressant aux chômeurs : “Dans les années qui viennent de s’écouler, nous avons pu offrir des emplois à un million d’entre vous.” “Pour la première fois en 40 ans, nous pouvons travailler à temps plein”, a-t-il déclaré, “environ 5%”, a-t-il déclaré. « Collectivement, nous avons réussi à réduire le chômage de deux points », a-t-il déclaré, ajoutant que « ce qui ronge notre terre, c’est le chômage de masse ».
Macron n’exclut pas un référendum sur les retraites
Le chef de l’Etat est revenu sur son projet de réforme le plus controversé : celui des retraites. Interrogé sur sa proposition de relever l’âge légal de la retraite à 65 ans, Emanuel Macron a défendu la mesure qui, selon lui, visait à “équilibrer le système des retraites”. “Le seul moyen qu’on a, comme on vit plus longtemps, c’est de cotiser plus”, a déclaré le candidat à la présidentielle, qui souhaite une retraite minimum de 1.100 euros par mois pour une carrière complète. Pourtant, s’il est réélu, Emanuel Macron promet de “s’accorder” sur ce projet de réforme, de l’améliorer “collectivement”. “Nous n’allons pas le faire du jour au lendemain”, a promis le président sortant à propos de la mesure controversée, affirmant qu’il n’”exclurait pas” l’idée d’un référendum, “pour toute réforme”. “Nos discussions (avec les Français, ndlr) nous donnent l’occasion de clarifier les choses”, a-t-il expliqué.
• Le bouclier tarifaire, un système « massivement plus efficace que la baisse de la TVA
Dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, Emmanuel Macron a aussi retrouvé le pouvoir d’achat. Il a fermement défendu le bouclier tarifaire imposé par le gouvernement pour freiner la hausse des prix de l’électricité, un dispositif selon lui “massivement plus efficace que la réduction de la TVA”, ce que Marin Lepen a défendu. “Le bouclier tarifaire devrait durer aussi longtemps que nécessaire”, a déclaré le candidat à la présidentielle. Il a également réitéré sa volonté de porter “à 6.000 euros” la “prime de pouvoir d’achat”, dont ont bénéficié 4 millions de Français en 2021, pour un montant de 506 euros.
• Promesses d’inviter tous les candidats pour les “féliciter” et “échanger”
Dans les prochains jours, Emanuel Macron promet de “parler à tous ceux qui n’ont pas forcément voté pour moi au premier tour, mais qui disent des choses”. Il invitera également tous les candidats du premier tour à “les féliciter et à en discuter. Si je veux rassembler les gens, il faut écouter. J’ai des gens avec qui j’ai des positions incompatibles, mais le respect est essentiel dans une démocratie”, a-t-il expliqué. . . “Je me suis toujours considéré comme le président de tous les Français et je veux parler à tout le monde”, a-t-il ajouté. Quant au second tour, Emanuel Macron fait en sorte que rien ne soit joué. “Evidemment, le duel au second tour s’annonce rude”, reconnaît-il.
• Dit qu’il est “prêt” à aller à Kiev, mais seulement “s’il tire quelque chose”
Alors que la guerre en Ukraine se poursuit depuis 47 jours, Emanuel Macron a expliqué qu’il était “prêt” à se rendre à Kiev, mais “si ça aide à déclencher quelque chose, si ça sert”. “Je suis prêt à aller à Kiev ou dans n’importe quelle ville d’Ukraine, mais je ne le ferai pas juste pour visiter une ambassade”, a-t-il expliqué. “J’ai continué à appeler le président Zelensky et le président Poutine à la demande du président Zelensky”, a-t-il déclaré.