Posté à 12h38
Mathias Brunet La Presse
Barron, 20 ans, qui a récemment obtenu une option de deuxième tour pour 2024 pour Artturi Lehkonen, a fait preuve d’une grande patience avec l’elfe et d’une mobilité latérale impressionnante dans le jeu. Son tir, l’une de ses armes principales, était d’une précision rare. On a un peu moins parlé de l’autre recrue en défense, Jordan Harris, malgré sa prestation irréprochable. Quand on retarde le match avec un look plus actuel, on se rend compte qu’Harris, 21 ans, avait une mission beaucoup plus subtile, sans rien enlever aux bonnes qualités de l’autre. Avec le vétéran David Savard, Harris a presque toujours affronté la deuxième rangée de sénateurs, Drake Bederson, Tim Stutzl et Alex Formenton. Martin St-Louis et son équipe d’entraîneurs, qui ont eu droit au dernier changement après que les Canadiens aient joué à domicile, ont envoyé le duo composé d’Alexander Romanov et Joel Edmundson contre le trio de Josh Norris, Brady Tkachuk et Mathieu Joseph. Harris ne disputait que le deuxième match de sa carrière en tant que professionnel, mais sa maturité dans le jeu, sa grande mobilité et son intelligence faisaient que la direction de l’équipe pouvait déjà lui confier de telles missions. Ce duo ne s’est retrouvé sur la glace pour aucun des trois buts des Sénateurs dans une égalité numérique (sauf pour le but avec des filets vides). À un moment donné du match, Batherson, 6 pieds 3 pouces, 204 livres, a tenté de battre Harris, 5 pieds 11 pouces, 185 livres, en tête-à-tête. Le jeune défenseur du CH a égalisé avec les planches avant d’annuler les efforts de l’attaquant des Sénateurs, 38 points, dont 14 buts en 36 matchs cette saison. L’ancien capitaine des Northeastern Huskies, sélectionné au troisième tour en 2018 par le Canadien, n’a pas perdu beaucoup de premières passes. Sa vitesse lui a permis de ramasser beaucoup de seaux en vrac. Il n’a pas perdu beaucoup de batailles pour le disque sous la rampe même face à des adversaires à qui il a concédé quelques centimètres.
Temps de défense 5 sur 5 mardi
David Savard – 18:23 Jordan Harris – 17:56 Alexandre Romanov – 17:41 Joël Edmundson – 16:23 Corey Suneman – 15:04 Justin Baron – 15:00 Le couple Barron et Corey Schueneman a surtout affronté la troisième et la quatrième ligne de sénateurs. Ils se sont retrouvés avec la violence de l’occasion contre ce Stützle à un moment donné d’abord et ont réussi à sauver les meubles après une présence difficile en chassant l’elfe sur un terrain défensif. L’analyse du travail de Harris et Baron, une sélection du premier tour, 25e au total, en 2020 par Avalanche, permet aussi de voir comment Romanov a atteint un autre niveau de jeu alors qu’il n’a que 22 ans. Romanov, un choix de deuxième ronde du CH en 2018, juste six mois de plus que Harris, n’a jamais joué moins de 20 minutes par match en un mois, et contre les meilleurs adversaires. Il est non seulement dur, mais aussi très agile, et s’autorise désormais plus de créativité et de patience, avec l’elfe. A joué 23 minutes ou plus à six reprises au cours des onze derniers matchs, dont un match de 27 minutes, sans participer à un avantage numérique !
Patience avec Barron
Une réorganisation, conjuguée à une fin de saison sans impact sur le classement, a ce merveilleux élément de développement : elle permet aux jeunes joueurs de s’entraîner en fonction de leur inexpérience et de leurs erreurs et ainsi de booster leur confiance. Barron n’aurait pas marqué son premier but dans la LNH mercredi, au milieu d’une bataille pour une place en séries éliminatoires. Il serait déjà dans la Ligue américaine. C’est souvent chaotique en défense pour les Canadiens lorsqu’ils sont sur la glace. Mais le garçon de 6 pieds de haut et 195 livres ne manque jamais un tour et s’améliore en jouant. On sentait qu’il était plus régulier dans son attitude mardi avec le retour de l’entraîneur Luke Richardson. Mais la compétition sera rude pour lui dès le prochain stage avec la présence de Jordan Harris et l’arrivée de Kaiden Gule. Mais un tir du droit, par rapport aux deux autres. Le meilleur reste à venir, on peut dire…
Kotkaniemi ou Zantina ?
Chaque match des Canadiens contre les Sénateurs d’Ottawa ravive le débat sur le repêchage de 2018. et maintenant avec les Hurricanes de la Caroline. Pourtant, on oublie facilement que la discussion était différente à l’aube de cette répétition. La majorité des partisans des Canadiens ont marqué Filip Zadina pour la première fois, 82 points, dont 44 buts, en 57 matchs avec les Mooseheads de Halifax. De nombreux observateurs s’interrogeaient encore sur le plafond de Tkachuk, l’un des joueurs les plus âgés de ce jeu vintage né le 16 septembre, et 31 points, dont seulement huit buts, en 40 matchs à l’université de Boston. Le débat Kotkaniemi/Tkachuk fait rage… après coup. Tkachuk se dirige vers la meilleure saison offensive de sa carrière. Il compte désormais 52 points, dont 24 buts, en 66 matchs, 64 points proportionnellement pour toute une saison. Zantina, sixième du repêchage au total, a récolté 21 points en 67 matchs à Detroit. Il en avait récolté 19 en 49 matchs la saison dernière. Le cinquième choix au total, Barrett Hayton, a 17 points en 48 matchs en Arizona. Kotkanemi a amassé 26 points en 63 matchs avant d’être blessé la semaine dernière. La sélection de votre chroniqueur, annoncée quelques semaines avant le repêchage, le défenseur Quinn Hughes, septième au total, a renforcé sa défense cette saison à Vancouver, tout en poursuivant sa domination offensive, avec 53 points en 66 matchs.